Nous nous retrouvons aujourd'hui pour une nouvelle interview d'auteur ! C'est un auteur dont je vous ai parlé il y a quelques semaines, je vous ai même avoué que son livre avait vraiment fait frissonner la froussarde que je peux être...
Découvrez en plus sur l'auteur de
La maison bleur horizon :
Jean-Marc Dhainaut.
Une découverte littéraire qui a été pour moi marquante, aussi bien pour l'intrigue de ce livre, que pour les frissons ressentis au fil de ma lecture, mais aussi pour l'aspect historique mis en avant à travers La Maison bleu horizon. Après avoir lu bon nombre de choses sur ce roman, ma curiosité m'a poussé à proposer à Jean-Marc Dhainaut une petite interview pour en savoir plus et je partage tout cela avec vous, ci-dessous !
Bonjour et bienvenue sur LaDoryquilit Jean-Marc Dhainaut, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Bonjour, j’ai 44 ans et je suis un gars du Nord, comme on dit. Je travaille dans l’industrie automobile. Mon gros défaut est peut-être aussi une qualité, mais je suis juste quelqu’un de très passionné et curieux.
Parlez nous un peu de votre tout dernier roman paru il y a quelques semaines aux Éditions Taurnada, "La maison bleu horizon".
La Maison bleu horizon est un roman que j’aurais beaucoup aimé lire. Ne l’ayant pas trouvé, je l’ai écrit moi-même, du coup (rires). Plus sérieusement, l’histoire évoque les tourments d’une famille qui est confrontée à des phénomènes de hantise. D’abord réfutés par Hélène, la mère de famille, afin de rassurer ses enfants en l’absence de son mari parti en déplacement professionnel, les phénomènes deviennent vite invivables et la situation lui échappe. Elle contacte donc Alan Lambin, spécialiste sur le sujet, dont elle a entendu une interview à la radio. C’est là que tout commence. L’âme qui plane dans cette histoire se reflète aussi à travers un étrange corbeau, toujours là, comme un messager de la mort, et qui intrigue. Les bruits de pas que chacun peut entendre dans la maison, ressemblent à des bruits de bottes, comme celles qui foulaient les tranchées boueuses en 1915. Ce roman est donc une histoire de fantômes, certes, mais aussi une part de notre propre Histoire. Une part tachée de sang.
Votre roman allie à travers son intrigue, phénomènes paranormaux et Histoire. Pourquoi avoir fait ce choix ?
Je lis beaucoup de romans sur le sujet des hantises. Enfin… disons plutôt que j’en cherche beaucoup. Mais peu m’apportent vraiment ce que j’attends. J’ai voulu démarquer La Maison bleu horizon en y intégrant mes propres curiosités et ce que je n’arrivais pas à trouver ailleurs. En tout cas, j’ai essayé. L’univers de ce roman et la trame de l’histoire comportent des éléments qui me touchent vraiment. D’abord, la curiosité vis-à-vis de l’insolite. Le paranormal et le domaine des hantises, dans le fantastique, offrent un tel panel de possibilités que j’aime y sauter à pieds joints. Les théories avancent toujours ce principe, que les drames, les morts subites, favoriseraient l’apparition de fantômes. En ce cas, quel lieu pourrait être plus tragique qu’un champ de bataille de la Première Guerre mondiale ? Je suis très attaché à l’Histoire, à la mémoire, j’ai flirté avec les recherches généalogiques pendant des années et il y avait là l’occasion de combiner ces éléments à travers une histoire qui pouvait toucher, surprendre et faire frissonner. Marier l’ensemble dans un roman me paraissait idéal.
J'ai lu sur votre site, que "La maison bleu horizon" fait suite à de nombreuses recherches généalogiques sur votre famille, mais aussi sur Jules Dhainaut un nom que vous aviez croisé au hasard de celles-ci. Combien de temps vous ont pris en tout ces recherches ? Quels ont été les moyens déployés pour arriver à cela ?
D’abord, je suis persuadé que le hasard n’existe pas. Qu’on l’appelle hasard, coïncidence ou tout ce qu’on veut. Et je suis un fervent défenseur de ce principe. Einstein disait « Le hasard ? C’est Dieu qui se manifeste incognito ». Moi, j’appelle ça simplement le destin. C’est ce qui s’est passé avec tout ce que j’ai découvert avec mes recherches généalogiques. Chaque découverte, même si je l’ignorais à ce moment-là, m’inspirerait quelques années plus tard, et me conduirait à écrire ce roman. Mes recherches concernant les soldats de ma famille ont débuté il y a environ 10 ans. Mais avant cela, 10 autres années de recherches familiales au sens large les avaient précédées. Maintenant je les ai mises un peu de côté, faute de temps. Ce fut beaucoup de travail et de temps à y consacrer. Il m’a fallu me rendre à plusieurs reprises dans les archives communales, départementales, voire même familiales. Avec la numérisation des actes en ligne, ma tâche est ensuite devenue plus simple.
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Photo tirée du site : http://www.jmdhainaut.com/ |
Concernant les phénomènes paranormaux, le surnaturel qui se dégage de cette histoire. Vous êtes-vous inspiré d'un fait particulier, ou même de quelqu'un pour Alan ? Avez-vous aussi entrepris des recherches particulières à ce propos ?
Il y a beaucoup de généralités dans les phénomènes de hantises : les bruits, les pas, les objets qui se déplacent, les apparitions, les sensations de malaise. Les témoignages sont très nombreux, et parfois même très anciens. Tous relatent plus ou moins les mêmes « symptômes ». L’histoire ne part donc pas d’un témoignage en particulier, mais d’un mix dans lequel n’importe quelle personne ayant été elle-même témoin d’une hantise présumée pourrait presque se reconnaître sous certains aspects. Je suis très friand de cet univers, surtout celui des légendes, et forcément cela a beaucoup nourri mon imagination. Curieux par nature, les hantises m’ont beaucoup intriguées, fut un temps. Je crois que, comme un peu tout le monde, j’aime simplement frissonner et fantasmer sur le mystère qu’elles véhiculent.
J'ai vu dans bon nombre de chroniques sur le net, que "La maison bleu horizon" était un vrai coup de cœur pour bon nombre de lecteurs, totalement charmés par l'histoire de chacun de vos personnages, vous attendiez-vous à cela ?
Non, mais alors vraiment pas du tout. Je ne savais même pas, au début, ce que cela pouvait représenter. J’en suis vraiment très touché. On ne peut pas écrire un roman qui plait à tous les lecteurs, c’est impossible, et je croyais, avec La Maison bleu horizon, ne toucher qu’un public très ciblé, friand des histoires de fantômes, mais son public s’est vraiment élargi, et rapidement. Vraiment, cela m’a beaucoup surpris. Tant mieux, devrais-je dire. Cela me motive davantage pour la suite… OUPS ? Qui a dit suite ?
Parlons un peu plus de vous Jean-Marc. Etes-vous vous-même un lecteur ? Si oui y a t'il un livre que vous recommandez en particulier ?
Je suis un mauvais lecteur. Enfin, mon défaut est que je suis vraiment très exigeant et difficile, donc je peux me lasser très vite si une histoire ne m’emporte pas dès le départ. De plus, mon manque de temps fait que je suis très long pour lire un roman. Toutefois, je prends plaisir à lire quelques pages chaque soir avant de m’endormir. Je reste toujours dans un registre historique, science-fiction, fantastique, surnaturel, parfois même des histoires de zombies, d’apocalypse, de survivalisme. Mais si vous aimez les mystères et les fantômes, ma bible absolue, ma référence, concernant les légendes bretonnes frissonnantes (qui contrairement aux histoires partent toujours d’un fond de vérité) je ne peux que conseiller « La légende de la mort », d’Anatole le Braz. À propos des maisons hantées, j’ai bien aimé « Hanté » de James Herbert (un peu moins ses autres romans dont j’ai décroché, mais je devrais peut-être essayer de les relire, pour voir), et pour ceux qui aiment les voyages dans le temps à l’époque médiévale, « Prisonniers du temps », de Michael Crichton, est un roman qui m’a aussi beaucoup marqué (bien plus que l’adaptation ciné).
Comment est née chez vous cette envie d'écrire ? Était-ce quelque chose que vous aviez toujours voulu faire ? Une envie soudaine que vous avez suivie ? Un rêve de jeunesse ?
Je suis tombé il y a quelques années dans la marmite des mots. Comment ? Je ne sais pas, peut-être qu’on m’y a poussé… Mais qui ? Quoi qu’il en soit, je me suis dit qu’une nouvelle route s’ouvrait à moi, et qu’il me suffisait de l’emprunter pour découvrir ce qui pouvait m’attendre au bout de celle-ci. Si cette route m’appelait, ce n’était certainement pas pour rien. Je ne traîne donc pas des années d’écriture ou d’envie d’écrire derrière moi. Dit comme cela, ce n’est peut-être pas très « vendeur », mais c’est la stricte vérité. En écrivant, j’ai simplement répondu à un instinct qui me disait de le faire, c’est aussi simple que cela. Il fallait que cela se fasse, à un moment donné dans ma vie et je me suis lancé. Oh, pas d’un coup. J’ai d’abord écrit pour m’amuser, pour des amis, puis, lorsque j’ai compris que cela plaisait et que je pouvais aller plus loin, j’ai écrit des nouvelles pour de modestes concours dans lesquels je me suis bien positionné et cela me motivait davantage. Alors, j’ai continué ma route pour concrétiser de plus gros projets dans l’écriture : mes romans.
Que vous apporte l'écriture ?
Beaucoup de satisfaction et de plaisir. Mais ce n’est pas facile de toujours trouver le temps, l’envie, la motivation avec les aléas de la vie, du travail, du quotidien. L’inspiration est aussi capricieuse, mais il faut savoir s’en faire une amie. Il y a toujours un déclic qui survient n’importe où, n’importe quand, il suffit juste d’être attentif.
Avez-vous d'autres projets en cours ? Il parait qu'on pourra retrouver Alan en 2018....
Oui, j’ai d’autres projets. J’espère avoir la chance de pouvoir les concrétiser. Rien n’est jamais acquis ni gagné dans la vie, tout dépend de ce que l’on en attend. Un sage a dit un jour, que le mieux était justement de ne rien attendre, et de prendre ce qui vient. C’est ce que je fais. Je suis fidèle à une devise sur laquelle ma vie se fonde depuis longtemps : « fais ce que dois, advienne que pourra ». Je chéri cette devise de tout mon cœur, elle me colle parfaitement. Alors, tant qu’une petite voix et mon instinct me chuchoteront d’écrire, je le ferai. À propos d’Alan, j’étais justement dans son village, cet été. Il m’a raconté une drôle d’histoire qu’il a vécu dans un monastère, avec Mina, son assistante. Il m’a parlé de fantômes de templiers qu’il avait un jour dû « affronter ». D’après ce qu’il m’a dit, ces derniers semblaient vouloir protéger un sombre secret écrit sur un parchemin, et caché dans une vieille armoire depuis le 13ème siècle. Une histoire vraiment très étrange qui m’a donné le frisson. Il faudra que je vous la raconte, un jour.
Et enfin, Jean-Marc, avez-vous un dernier mot pour vos lecteurs ?
Merci. Et ne croyez jamais au hasard, croyez plutôt aux fantômes qui lisent avec vous, par-dessus votre épaule, les pages de La Maison bleu horizon.
Un très grand merci à vous Jean-Marc pour toutes vos réponses, et j'ai hâte que vous nous racontiez cette histoire avec Alan et Mina affrontant les fantômes de certains templiers...
Et bien entendu, La maison bleu horizon est disponible aux Editions Taurnada. Alors si vous ne l'avez pas encore lu, il est temps de rapidement vous y plonger.