samedi 8 avril 2017
"Journal d'un ravisseur" de Marc Aurielis
Victor vit seul, presque reclus chez lui. Rejeté par la société et surtout par les femmes depuis un accident qui a marqué son visage, cette solitude lui pèse pourtant. Il ne désire qu'une seule chose, discuter avec les autres, faire des rencontres, et même LA rencontre. Il imagine alors un plan, un plan machiavélique. Sa route croise un jour celle de Capucine, une jeune femme active. Capucine voit son destin basculer quand elle se retrouve dans la cave de Victor, mais comment lui échapper ? Et pourquoi faire ce qu'il lui demande ?
J'ai retrouvé ce livre dans ma liseuse, sans me souvenir depuis quand je l'avais, ni pourquoi je l'avais. Après avoir lu Journal d'un ravisseur, je dois avouer que je me pose encore plus la question...
En rencontrant Victor, on plonge également dans la part d'ombre de celui-ci. On le sent torturé, bouffé presque par cette solitude qui le pèse. On comprend, quand les rouages de son esprit se mettent en marche, qu'un rapt se prépare, on trépignerait presque même. Une fois que ce fameux rapt a lieu, c'est là où l'histoire prend une tournure tout a fait inattendu. Capucine, bizarrement, ne craint rien, Victor lui demande en effet d'accomplir quelque chose pendant 7 jours...
L'histoire partait bien, elle pouvait même devenir rapidement très intéressante, mais pourquoi a-t-elle pris ce chemin ? Bonne question. Je ne comprends pas tout simplement pourquoi cela a pris cette tournure que je trouve un peu incongrue. Peut-être aurait-il fallu partir un peu plus sur l'idée du syndrome de Stockholm, là à la rigueur cela m'aurait paru plus convaincant.
Victor est un personnage en plus très torturé, tellement torturé même. On imaginait tout autre chose, j'ai envie de dire quelque chose à la hauteur de la personne qu'il semble être. Il est intelligent, très intelligent même, alors oui ce qu'il a imaginé est maîtrisé de A à Z, mais son plan ne tient plus tellement la route je trouve. Du coup, même le côté psychologique de ce thriller ne m'a guère convaincu. Vous l'avez bien compris, c'est un titre que je ne retiendrais pas et que je vais certainement oublier très vite.
Marc Aurielis a néanmoins une écriture avec du potentiel. Je pense que c'est un auteur qui peut réellement offrir de bons thrillers psychologiques, peut-être suis-je passé à côté de son histoire, c'est sur, mais je n'ai vraiment pas adhéré à Journal d'un ravisseur. Le roman ne fait que 105 pages et se lit aussi très rapidement.
Mais vous savez que pour vous faire une vraie idée, il n'y a qu'une possibilité : le lire ! Alors si vous avez l'occasion, lisez Journal d'un ravisseur de Marc Aurielis.
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