jeudi 1 juin 2017

"La maison de poupée" de M.J. Arlidge


Lorsqu'elle se réveille Ruby se rend compte de suite que quelque chose d'anormal se passe. Elle est seule et découvre alors qu'elle se trouve dans une cave froide, sombre et isolée. Au même moment, pas très loin sur une plage isolée, le corps d'une femme est retrouvé. La jeune femme n'a jamais été déclarée disparu puisque sa famille continuait à recevoir des nouvelles. Helen Grace qui est chargée de l'enquête comprend alors qu'elle a affaire à un véritable meurtrier et que ce n'est pas sa première victime...

"Et, seule dans sa prison, Ruby comprit que c'était elle qui était en Enfer. Pas lui. En sa compagnie, elle vivait dans la peur et l'incertitude ; en son absence, elle vivait dans l'isolement. Que ça lui plaise ou non, impossible de nier qu'il était son univers désormais."

J'avais lu de M.J. Arlidge son roman Am Stram Gram il y a déjà de cela un bon moment, mais je me souviens avoir beaucoup aimé son intrigue, d'ailleurs, j'en parlais par ici. En me plongeant dans La maison de poupée, j'en attendais tout autant forcément, mais on en fut loin... 

On est face à Ruby qui se retrouve donc dans cette cave sombre et va rapidement faire la connaissance de son kidnappeur, on sent la peur chez la jeune femme et ce côté huis clos qui angoisse. On est aussi face à son kidnappeur qu'on apprend à connaître, qu'on découvre au fil des pages et dont on découvre d'ailleurs son histoire qui l'a mené à faire ça. Et puis on (re) découvre Helen Grace, cette flic qui ne lâche rien et qui va au bout de ses enquêtes et de ses intuitions. 

L'histoire en elle-même est intéressante et part plutôt bien, les fondations de l'intrigue sont posées et on se dit "chouette ça va être quelque chose de sordide". Alors oui ça l'est et oui, nous ne sommes pas au bout de nos surprises, mais alors je ne sais pas pourquoi, mais moi, je me suis sentie totalement à côté de la plaque et presque parfois larguée. Je me suis perdue bon nombre de fois entre les personnages, alors ce n'est pas nouveau d'avoir des chapitres de différents points de vue selon les protagonistes, mais entre la kidnappée, le kidnappeur, Helen Grace, la famille de la kidnappée et j'en passe, là, j'ai trouvé qu'ils étaient trop nombreux et bon nombre de fois, je me suis demandée de qui il s'agissait à ce moment-là. 

Autre petit point, si vous n'avez pas lu un de ses précédents romans, vous allez vite être perplexe concernant le personnage d'Helen Grace. J'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de références à ce qu'on a pu découvrir avant, mais rien n'était rappelé rapidement pour que le lecteur puisse comprendre certaines réflexions. Sans pour autant reprendre toute son histoire, mais en quelques mots, il serait intéressant que le lecteur puisse saisir tout de même l'idée générale et ce qui a pu se produire pour qu'elle réagisse de telle ou telle façon ou pour savoir à quoi elle peut faire référence.

Séquestration, meurtres, enquête haletante, plongée psychologique dans la vie de ses personnages, M.J. Arlidge a tous les ingrédients pour un thriller qui tient en haleine son lecteur. Ça doit d'ailleurs en tenir plus d'uns éveillés lors de la lecture, son écriture est maîtrisée, lourde de suspens, les rebondissements nombreux, et le côté thriller psychologique prend d'ailleurs le dessus sur tout le reste. La maison de poupée a vraiment tout pour être un succès, pour happer le lecteur dans ses pages, mais il m'a manqué quelque chose. Ce petit truc pour personnellement me tenir en haleine et me faire douter de tout à chaque instant et pour me faire frissonner comme j'aime en lisant des thrillers psychologiques.

Vous l'avez compris, La maison de poupée a été une lecture mitigée pour moi. Je n'ai peut-être pas su entrer pleinement dans l'histoire, mais je pense aussi que le fait que j'avais lu juste avant un autre roman traitant aussi d'enlèvement et de séquestration que j'avais vraiment beaucoup aimé (La Cave de Natasha Preston), a surement joué là-dessus également. Après pour les amateurs du genre, ce livre devrait plaire sans aucun doute alors je vous invite à vous faire votre propre idée en découvrant l'écriture de M.J. Arlidge !

La maison de poupée de M.J. Arlidge est disponible aux Editions Les Escales.

Merci à NetGalley & Les Escales.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
psychologie
séquestration
peur
meurtres
enquête.

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