vendredi 28 avril 2017

"Le plus beau reste à venir" d'Hélène Clément


2010, à la mort brutale de son père, Raphaël se doit de contacter des amis pour qui il avait beaucoup compté pour leur annoncer la nouvelle. Sans hésiter Gustave, Rose et Mallory répondent présents à ses côtés. Ces quatre amis c'est Michel, le père de Raphaël qui les avait mis sur les chemins l'un de l'autre, ils n'avaient rien en commun, ne se fréquentaient pas à l'école et pourtant ils ont crée au fil du temps une amitié qui s'avère être toujours aussi solide aujourd'hui. Malgré les obstacles, les différences, les échecs et les drames, Michel leur aura notamment appris que le plus beau reste à venir...

Un premier roman, une histoire d'amitié et une jolie couverture bleue comment ne pas s'attarder sur Le plus beau reste à venir ? Non, plutôt ne pas résister et le lire, et même le déguster pour découvrir Hélène Clément.

Lorsqu'on rencontre Raphaël, il vient de perdre son père Michel. Dévasté par ce drame, il se voit de gérer les formalités, d'épauler sa mère, mais aussi de prévenir trois personnes en particulier. Ces trois personnes se sont donc Gustave, Rose et Mallory, on ne sait pas au départ quel est le lien qui existe entre eux, ce lien qui sera le fil rouge de toute l'histoire et qui nous amènera à repartir plusieurs années en arrière.

Le plus reste à venir, c'est une histoire d'amitié. Une histoire qui s'est construite plutôt difficilement, qui n'aurait même pas existé sans le coup de pouce de Michel. C'est l'histoire de quatre adolescents qui n'avaient rien en commun, qui se détestaient presque et qui au final, ont crée un lien indéfectible comme le prouvent les circonstances qui les ont amené à se retrouver. C'est l'amitié qui aide à surpasser les obstacles, qui aide quand le quotidien n'est pas facile et c'est l'amitié qui surtout répond présente quand on a besoin malgré tout.

Avec douceur et tendresse, ce roman navigue entre passé et présent. On remonte le temps pour comprendre justement ce lien qui s'est créé. Rythmé par la musique (Jean-Jacques Goldman surtout !), par des dialogues nourris et par des pointes d'humour disséminées ici et là, on se laisse transporter par l'histoire et on a presque l'impression de venir faire partie de ce quatuor formé par Raphaël, Rose, Gustave et Mallory.

L'écriture d'Hélène Clément est fluide, légère, teintée d'humour, de musique et d'amour. L'auteure déroule son histoire sans accro, nous fait passer du présent au passé sans difficulté et propose des personnages tous très attachants. Le plus beau reste à venir est une ode à l'amitié, mais aussi à l'amour et à la famille. Ce roman nous permet à chacun de replonger le temps de quelques heures dans notre adolescence, de nous faire repenser aux rencontres qui ont pu marquer notre vie plus qu'on ne l'imaginait et nous laisse une jolie mélodie dans la tête.

Premier roman d'Hélène Clément, Le plus beau reste à venir est une réussite. Autant par l'écriture de son auteure, que par son histoire, les thèmes abordés ou encore les émotions retransmises. L'histoire fera sourire plus d'une fois avec les nombreuses références musicales que tout le monde connaît et c'est au final un très bon moment de lecture et de belles heures d'évasion que proposent ce roman. En fait, c'est histoire est belle, vraie, vivante et laisse vraiment à penser que oui "le plus beau reste à venir". À lire sans hésiter !

Et je terminerais cette fois-ci avec une chanson qui a rythmé ce roman du début à la fin et qui y a trouvé toute sa place...


Le plus beau reste à venir d'Hélène Clément sera disponible dès le 3 mai prochain aux Éditions Albin Michel.
5 mots en bref pour décrire ce livre :
deuil
amitié
famille
soutien
union.

jeudi 27 avril 2017

"Le vertige des falaises" de Gilles Paris


Marnie est une jeune adolescente qui vit au bord des falaises sur une petite île. Sur cette île, tout le monde se connaît, et surtout tout le monde connaît sa famille qui vit dans une maison faite de verre et d'acier. Sa grand-mère Olivia règne sur ces terres et sur Marnie et sa mère Olivia. Marnie partage ses journées entre tenir compagnie à sa mère alitée et partager ses après-midis avec son amie les pieds dans le vide assises au bord des falaises. Sur cette île, où les hommes n'ont plus leur place dans leur famille, Marnie est bien fragile malgré son petit côté sauvage et effronté... 

Cela faisait un moment que je voulais découvrir l'écriture de Gilles Paris dont j'avais entendu tellement de bien avec son Autobiographie d'une courgette. L'occasion m'a donc été donnée de lire Le vertige des falaises qui a été une très belle lecture.

Le vertige des falaises, c'est donc l'histoire de Marnie, Marnie cette jeune adolescente qui vit sur une île et qui surtout y est bien. Elle est jeune, effrontée, a un côté un peu rebelle et effronté, mais est aussi réservée et fragile. Tout d'une parfaite jeune fille de son âge finalement, mais non. Marnie a une histoire, une histoire qui se dévoile au fil des pages, une histoire teintée de peines et de secrets et qui la hante encore aujourd'hui.

En ouvrant ce livre et après avoir lu les premiers chapitres, on se dit qu'on est face à une histoire de famille. Alors certes oui, mais cette histoire finira pas prendre une toute autre tournure, une tournure qui nous laisse presque, bouche bée, car on ne s'y attendait pas et qui lève le voile sur bien des secrets qui au final marquent la vie de tous. 

Marnie est un personnage attachant aussi bien par sa personnalité, son caractère bien trempé, mais aussi parce qu'on sent qu'au fond d'elle, elle est comme un petit oisillon fragile. Sa famille nous laisse quelque peu perplexe également, plus aucun homme dans leur entourage suite à des accidents tragiques et surtout aucune envie qu'un homme ne les rejoigne désormais. C'est parfois pesant, parfois louche, on se demande bien si quelque chose ne se cache pas derrière tout cela.

Au fil des pages, les points de vue s'alternent. Le lecteur a alors cette impression de tout connaître, de connaître ce que cette famille ne se dit pas, les petits secrets et les non-dits. Et derrière chacune, derrière Olivia, derrière Marnie et toutes ces femmes qui forment un petit "clan" sur ce coin des falaises, se cachent des vérités, des violences même et on s'attache à toutes plus qu'on ne le croit. 

"La violence est une malade de l'âme, qu'elle soit sous l'emprise de l'alcool ou de la colère. Rien ne la soigne vraiment sauf peut-être la mort qu'on vient à souhaiter comme une délivrance."

Gilles Paris a une faculté incroyable à conter son histoire. On se laisse porter par ses mots de pages en pages, on est véritablement transporté sur le bord de ces falaises et on frôle le vertige plus d'une fois. Le vertige des falaises est teinté d'une certaine mélancolie, qui parfois devient pesante et qui instaure au fil des pages un suspens palpable. Des thèmes lourds sont abordés, la mort, la violence, la maladie également, mais une certaine légèreté dans la plume de Gilles Paris permet de ne pas faire sombrer le lecteur. 

Le vertige des falaises est une superbe découverte ! Gilles Paris a réussi à me transporter dans son histoire, à me surprendre comme je ne l'avais pas imaginé et à me faire frôler le vide au bord de ces falaises. La fin, quant à elle, est véritablement vertigineuse. Il ne faut pas hésiter un seul instant à découvrir ce roman, mais aussi l'écriture de cet auteur ! Il me tarde maintenant de pouvoir lire Autobiographie d'une courgette afin de retrouver ses mots... 

Le vertige des falaises de Gilles Paris est disponible aux Éditions Plon.

Merci à NetGalley & Plon.
"Les hommes sont des enfants qui grandissent malgré eux. Et Dieu sait combien leur bêtise est sans limites. Certes, ils ne cassent plus de jouets. Ils brisent le coeur des femmes."
5 mots en bref pour décrire ce livre :
enfant
famille
secrets
souffrance
âme.

mercredi 26 avril 2017

- Corinne Martel -

L'heure est venue de vous présenter une nouvelle interview d'auteur ! Cette fois-ci, c'est Corinne Martel qui est donc à l'honneur.


Je vous ai parlé de Corinne Martel il y a quelques semaines après avoir lu son premier roman Et tu vis encore, la chronique est par ici. Sans doute l'avez-vous d'ailleurs déjà vu passer sur les réseaux sociaux, son premier roman a en effet été accueillis par bon nombre de lecteurs et le bouche à oreille a permis à Et tu vis encore de se faire connaître.

Premier roman, Et tu vis encore propose une histoire aboutie en moins de deux cents pages. L'histoire marque bon nombre de lecteurs, les amène à se poser cette fameuse question "A leur place, qu'auriez-vous fait... ?" et permet surtout de révéler la plume de Corinne Martel (qui je pense à de belles choses à nous offrir pour la suite). L'occasion se présente donc d'en savoir plus sur le roman et sur l'auteure...

Bonjour et bienvenue sur LaDoryquilit Corinne Martel, pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Signe astrologique Balance
Age 47 ans
Romancière, passionnée des mots, de la vie

Comment présentez-vous votre premier roman "Et tu vis encore" disponible chez IS Edition depuis quelques mois ?

Comme un thriller psychologique, mais avant tout comme un voyage. On laisse le temps de quelques heures sa vie pour aller à la rencontre de celle d’Alice et si la magie opère en fermant le livre, on reste un peu les yeux dans le vague et le cœur humide.

On voit un formidable élan, notamment sur les réseaux sociaux, autour de "Et tu vis encore", vous attendiez-vous à cela ? Que ressentez-vous ?

Non absolument pas ! Une fois le livre imprimé, il ne m’appartenait plus d’une certaine manière, se sont les lecteurs qui le font vivre tous les jours et chaque mot, chaque photo me touche, je suis tellement reconnaissante et heureuse, cela me donne des ailes

Comment vous est venue l'idée de ce roman ? L'idée de ces plans assez surprenants tout de même ? 

Un fait divers, un jour à la télévision après difficile d'en dire plus pour éviter de spoiler le roman...

Vous interpellez littéralement le lecteur dès la couverture de votre roman avec cette fameuse question "Et vous, qu'auriez-vous fait... ?", pourquoi avoir fait ce choix ?

Parce que c’est une évidence, entre le lecteur et moi, la question, la discussion après la lecture, l’implication. Comme je l’ai dit un peu avant ce n'est pas uniquement un thriller

J'ai vu, via votre page Facebook, que vous envisagez d'adapter "Et tu vis encore" en roman graphique en collaboration avec Marine Destombes une jeune graphiste, parlez-nous de ce projet. 

Un véritable hasard, mais comme je ne crois pas au hasard, une magnifique rencontre. Je cherchais une dessinatrice pour mon second roman en cours d’écriture et Marine m’a montré son travail et en une fraction de seconde, j’ai eu envie de la BD avec elle. Il faut dire que je suis fan de BD depuis toujours et qu’elle avait envie de s’essayer alors, nous nous sommes unies pour porter l’enfant. D’ailleurs..si vous pouvez parler d’Ulule...
(rendez-vous en bas de l'interview pour tout savoir !)

Un aperçu de ce que pourra donner l'adaptation en BD

Parlons un peu plus de vous Corinne, avez-vous toujours eu envie d'écrire ? Y a-t-il eu un moment dans votre vie qui vous a donné envie de prendre la plume ?

Toujours depuis des poèmes à l’école jusqu’à des romans dans mes tiroirs et un jour, j’ai franchi le pas du tiroir qu’on ne ferme pas, mais qu’on ouvre. Je ne crois pas qu’une personne m'ait donné envie d’écrire, c’est plutôt un besoin. 

Que signifie être auteur pour vous ? 

Vraiment..le mot rien, c’est comme une carte de visite. Un auteur pour moi, ce sont des mots qui font un livre et c’est le livre qui parle ou pas au lecteur.
Si mes mots parlent alors peut-être, je suis un auteur, mais il faudra encore du temps pour le savoir.

Etes-vous vous-même lectrice ? Si oui, quel est le dernier livre que vous nous recommandez vivement de lire ? Et quel est LE livre que vous auriez aimé écrire ?

Oui, je suis une lectrice, La faiseuse d’anges de Sandrine Destombes est mon dernier polar et Nous rêvions juste de liberté de Henri Loevenbruk mon dernier coup de cœur.
Le livre : Boris Vian L’écume des jours ou Le Parfum de Suskind Patrick.


Pensez-vous déjà à d'autres projets de roman ? En avez-vous peut-être un déjà en cours ?

Donc il y a l’adaptation de mon premier roman en BD avec Marine et je suis à la moitié de l’écriture de mon second roman, j’espère le finir en juillet.

Et pour finir Corinne, un dernier mot pour vos lecteurs ?

Vos…Non pas le possessif =) qu’ils donnent un sens à mes mots, du coup un sens à ma vie et que cela vaut bien plus que tous les mercis.

Merci beaucoup Corinne Martel d'avoir pris le temps de répondre à quelques-unes de mes questions, je vous souhaite que l'adaptation de "Et tu vis encore" en BD voit le jour pour vous et vos lecteurs !

D'ailleurs à propos de l'adaptation en BD, pour que ce projet voie le jour une cagnotte Ulule a été créé ! Il reste encore quelques jours pour atteindre la somme espérée et faire en sorte que ce projet se concrétise, je vous laisse le lien direct de celle-ci pour en savoir plus, mais aussi pour y participer si le cœur vous en dit :) Cliquez ici pour accéder à la cagnotte Ulule !

Et si vous n'avez pas encore lu Corinne Martel, vous pouvez toujours vous rattraper ! Et tu vis encore est disponible chez IS Édition.

mardi 25 avril 2017

"Onde de choc" de Carmen Bramly


Alors qu'elle était sur le point de se suicider, Lucie se raisonne en pensant notamment à son prochain neveu à venir. Pour s'en remettre, elle part à Majorque en compagnie de Marcus l'ancien compagnon de sa sœur. Ils sont partis tous les deux pour sauver une part d'eux, Lucie pour essayer de se reprendre de cette dépression qui couve et Marcus pour essayer d'aller de l'avant après sa rupture. Ils sont tous les deux, deux détresses bien différentes, mais deux détresses qui vont se mêler au fil des pages pour le meilleur et pour le pire...

Avec Onde choc, je découvre Carmen Bramly cette jeune auteure qui en est déjà pourtant à son quatrième roman ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce roman porte très bien son titre.

Onde de choc, c'est la rencontre avec Lucie, cette jeune femme perdue prête à se suicider un soir dans sa salle de bains. En changeant d'avis, elle se blesse bêtement et se retrouve immobilisée pour tout l'été. Avec Marcus, son ancien beau frère, ils passeront une partie de leur été à Majorque chez un de ses amis, l'occasion d'essayer d'aller de l'avant et surtout de tout remettre en question.

Dans ce livre, c'est ça, c'est une remise en question. Lucie qui ne va pas bien et en quête d'elle-même. Elle sait ce qu'elle veut, elle veut réussir, elle veut profiter, elle veut de l'insouciance et elle veut prendre du plaisir (et jouir). On se rend compte qu'une part de son mal-être vient de sa famille, cette famille assez particulière qui reste toujours distante. Avec Marcus, cet été sera une véritable Onde de choc.

Carmen Bramly a une écriture incisive, sombre même parfois. C'est parfois déroutant pour le lecteur, on suit l'histoire de Lucie durant ce fameux été, on arrive même à comprendre ce qu'elle vit et pourquoi, mais pourtant difficile tout de même de s'attacher à elle. J'ai plutôt eu l'impression d'être une simple spectatrice de ce roman et de ne pas réussir à entrer pleinement dans cette histoire. 

Pourtant, les thèmes abordés me plaisent, les faux-semblants, ce manque d'insouciance, ce désir de profiter pleinement et de donner vie à ses envies. Cette reconstruction de Lucie, le temps de quelques semaines comme si elle allait finalement renaître de ses cendres me plaît également. Onde de choc est un roman brut, peut-être m'aurait-il fallu un peu plus d'émotions pour réussir à y plonger totalement.

Mais je ne peux que vous conseiller de découvrir Onde de choc et également l'écriture de Carmen Bramly afin de vous faire votre propre idée !

Onde de choc de Carmen Bramly est disponible aux Éditions JC Lattès.

Merci aux Editions JC Lattès.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
jeunesse
électrochoc
équilibre
famille
reconstruction.

lundi 24 avril 2017

"Un sac" de Solène Bakowski


Une femme en pleine nuit face au Panthéon qui serre un sac contre elle. Quand ? Pourquoi ? Comment ? Cette jeune femme, c'est Anna-Marie. Anne-Marie n'existe pas aux yeux de la société, elle est née dans une salle de bains à Paris d'une mère folle à lier et a été élevée par Monique Bonneuil qui l'a gardé chez elle loin de tout durant des années. Anna-Marie grandit en ignorant tout du monde extérieur, mais est hantée par sa propre histoire. À dix ans, Anna-Marie finira tout de même par sortir de ses quatre murs et tentera tout pour devenir quelqu'un aux yeux des autres et se faire véritablement aimer...

J'avais énormément entendu parler de ce roman Un sac sur les réseaux sociaux. Je dois dire que certains de mes amis sont des soutiens infaillibles de Solène Bakowski et je n'avais pas encore sauté le pas de découvrir cette auteure, maintenant, c'est chose faite !

Pour être tout à fait honnête, je ne savais pas trop à quoi m'attendre en ouvrant Un sac. Un thriller qui me ferait frissonner ? Une histoire qui m'emporterait ? Un psychopathe qui me donnerait des sueurs froides ? Je m'étais imaginée mille et un scénario qui se sont tous avérés faux, parce que je ne m'attendais pas du tout à CETTE histoire-là. Je ne dirais rien de plus concernant justement cette histoire par peur d'en dévoiler trop. Un sac est un livre qu'il faut ouvrir sans s'attendre une seconde à ce qu'il va nous réserver, pour l'apprécier d'autant plus.

Anna-Marie est donc le personnage principal de ce roman, un personnage tortueux qui trouble le lecteur, trouble nos à priori même et qui nous surprend. Tout tourne autour d'elle, le mystère reste entier sur son histoire, son histoire qui se dévoile au fil des pages, son histoire sombre et profonde qui marque notre esprit. On ne sait à quoi s'attendre et lorsqu'au fil des chapitres, nous sommes confrontés aux événements, on se prend presque tout en pleine figure.

Ce que j'ai trouvé de fascinant dans ce livre, et qui ne m'arrive guère souvent, c'est que Solène Bakoswki a réussi à faire en sorte que je m'attache énormément à Anna-Marie et que j'en vienne parfois presque à être horrifiée par elle et ce qu'elle pouvait faire. Je me disais même "je ne peux pas aimer un tel personnage...", mais comment ne pas l'aimer tout de même avec son histoire ? Comment ne pas avoir envie de l'aider, de lui tenir la main presque parfois ? Anna-Marie est un personnage si fort, si intense ! Je l'ai adoré tout autant que je l'ai détesté, étrange sentiment envers une seule et même personne, mais vous comprendrez surement pourquoi en lisant Un sac.

"J'ai mes torts et mes travers. J'ai fait des erreurs, j'ai parfois mal jugé et je me suis souvent trop emportée. Je voulais juste être heureuse. Je ne voulais pas être une fatalité. Je ne cherche pas à me trouver des excuses. J'ai rendu le mal pour le mal, parfois pour le bien et j'ai, il est vrai, mal géré mes émotions. J'ai voulu me prémunir de souffrir, pour mieux prévenir mes rafales et protéger ceux qui, malgré tout, m'étaient chers. Mes fautes, je les ai payées bien plus chères, dans mon âme et dans ma chair, que la peine de prison la plus lourde et je les expie un peu plus chaque jour."

Un sac est un livre sombre, vraiment très sombre, porté par l'écriture efficace, sombre, incisive et profonde de Solène Bakowski teintée tantôt de poésie et tantôt de cynisme. L'auteure livre ici un roman qui hypnotise presque le lecteur, difficile de le lâcher une fois que nous sommes confrontés à tant de noirceur. La noirceur de l'âme est au creux de ses pages, une qui bouleverse plus d'une vie et qui ne peut laisser personne indifférent. L'intrigue est bien menée, maîtrisée au plus juste et il est impossible de s'ennuyer.

En véritable thriller psychologique, ce roman ne laisse aucun répit et emmène le lecteur dans les tréfonds de l'âme. Du début à la fin, nous sommes confrontés au mal, mais à un mal qui s'insinue dans les cœurs, dans les esprits et que l'on traîne comme un fardeau. C'est dur même parfois, le lecteur est véritablement malmené au fil des pages, et ce, jusqu'à une fin... particulièrement marquante.

Au final Un sac est un livre que j'ai dévoré littéralement, il m'a totalement transporté, l'histoire m'a embarqué du début à la fin et j'ai même été bouleversé à un certain moment. Ce n'est donc pas ce à quoi je m'attendais, non, c'est mieux !

À vous de découvrir Solène Bakoswki maintenant ! Un sac est disponible aux Éditions Milady.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
suspens
surprise
haine
psychologique
sombre.

C'est lundi ! Je lis ça, et vous ?



Pour bien débuter cette nouvelle semaine, le lundi est l'occasion de faire le point sur ses lectures ! Alors rien de bien compliqué, le principe est simple, on parle de sa lecture passée, de sa lecture en cours et de sa lecture à venir.

Je vous dis ce que je lis, et vous faites de même, ok ? :)

J'ai terminé
Les derniers jours de Rabbit Hayes d'Anna Mc Partlin

Je suis en train de lire
Before I Fall (le dernier jour de ma vie) de Laurent Oliver

Je lirai ensuite
Là où tu iras, j'irai de Marie Vareille.

samedi 22 avril 2017

"L'appel de ton sang" d'Alexandra Lanoix


Vampire âgé de deux cents ans, Rose est en quête depuis de nombreuses années de la goutte de sang du premier tueur de vampires. Cette fameuse goutte est censée avoir le pouvoir de faire redevenir un vampire en humain. Mais alors qu'elle s'arrête pendant quelques jours chez son servant humain Caleb, Rose fait une rencontre qui va tout remettre en question. Elle rencontre Samuel, un simple libraire qui a tout de plus banal, mais la vampire se trouve irrémédiablement attiré par celui-ci et n'a aucun doute, il s'agit de l'appel du sang. L'appel du sang n'est censé que se produire entre vampires pourtant, mais Rose est sure d'elle Samuel est son âme sœur et elle veut alors en savoir plus sur lui.

Après avoir découvert Alexandra Lanoix avec son roman Love me like you do, je n'ai pas hésité longuement quand j'ai vu que l'auteure proposait de lire son petit dernier L'Appel de ton sang. Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu de bit-lit et j'ai donc lu avec plaisir cette histoire de vampire qui m'a fait passer un bon moment.

Rose n'aime pas être vampire, malgré ses deux cents ans d'existence, elle n'aspire qu'à pouvoir redevenir humaine, d'où sa quête de la goutte du premier chasseur de vampires. Lorsqu'elle rencontre Samuel, c'est une raison qui s'ajoute aux autres pour retrouver son humanité, follement éprise du jeune libraire, elle n'imagine plus sa vie sans lui. Lorsqu'enfin une piste sérieuse est découverte pour retrouver le remède miracle, Samuel est entraîné avec elle dans sa quête. Amour et dangers sont alors confrontés.

C'est une histoire bien plaisante que nous livre ici Alexandra Lanoix, une histoire originale avec une intrigue bien maîtrisée. La quête du remède pour redevenir humain est bien amenée, bien expliquée et tient la route. Les vampires sont parfaitement bien décrits, on les imagine aisément et tout l'univers créé autour d'eux fonctionne. C'est une chose à laquelle je fais attention en général, bien que lisant très peu de fantastique, j'aime que ce soit entièrement concordant et que ça n'ait pas un côté trop "loufoque".

L'histoire d'amour entre Rose et Samuel tient également parfaitement la route. On sent que c'est un amour fort, sincère, un qui bouleverse l'existence et ici d'autant plus que c'est entre une vampire et un humain. On se prend au jeu de la quête de la goutte de sang afin qu'ils puissent avoir ensemble un vrai avenir. On se laisse donc entraîner par leur histoire d'amour, tellement que la fin... nous laisse presque sans mot (je ne vous en dirais pas plus à ce propos !).

Tout comme Love me like you do, l'écriture d'Alexandra Lanoix est plaisante. On se laisse facilement entraîner par l'histoire que nous propose l'auteure. L'amour est bien entendu un fil rouge de celle-ci, mais les rebondissements au fil des chapitres auront l'audace de nous surprendre plus d'une fois ! Les chapitres courts permettent aussi à L'appel de ton sang de garder un bon rythme et c'est finalement une histoire agréable et divertissante qui se lit rapidement.

Alors pour quelques heures de lecture, L'appel de ton sang vous permettra de partir à la rencontre de quelques vampires, mais aussi de suivre une jolie histoire d'amour...

L'appel de ton sang d'Alexandra Lanoix est disponible par ici sur Amazon !

5 mots en bref pour décrire ce livre :
fantastique
amour
quête
espoir
dangers.

vendredi 21 avril 2017

"Coeur-naufrage" de Delphine Bertholon


À 34 ans Lyla est célibataire et plutôt solitaire et casanière. Traductrice, c'est sa meilleure amie Zoé qui lui permet de s'échapper un peu de sa routine quotidienne. Lorsqu'elle découvre un soir, le message de Joris sur son répondeur, c'est un brusque retour en arrière de dix-sept ans qu'elle fait. En 1998, Lyla a 16 ans et c'est lors de cet été qu'elle rencontre Joris ce surfeur dont elle tombe amoureuse. Ces deux jeunes ont chacun des relations difficiles avec leurs parents et le temps d'un été, ils s'échappent ainsi de leur autorité en le passant ensemble. Dix-sept ans, dix-sept ans et pour Lyla le souvenir de cet été là est toujours aussi douloureux...

J'avais déjà eu l'occasion de lire Delphine Bertholon il y a quelques années pour son roman Le soleil à mes pieds, et je me souvenais que son écriture m'avait beaucoup plu. Je me suis donc plongée avec délice dans son tout dernier roman Coeur-Naufrage.

Je n'en dirais pas plus sur l'histoire de Coeur-Naufrage, c'est un roman et une histoire qu'il faut découvrir du début à la fin pour l'apprécier comme il se doit.

Coeur-Naufrage est un roman qui touche, qui bouscule gentiment le lecteur même. L'alternance des voix, du temps entre les chapitres apporte une extrême profondeur à cette histoire. On s'attache à Lyla, on s'attache toujours plus à elle au fil des chapitres et on se rend compte à quel point elle est fragile au fond d'elle.

Roman chorale, on suit tantôt Lyla et tantôt Joris. Leur histoire se mêle au fil des pages, au fil des chapitres qui nous offrent des retours en arrière et lève le voile sur ce qu'ils ont partagé. Extrêmement bien écrit, Coeur-Naufrage offre avec justesse son lot d'états d'âme, de sentiments, de paysages même. Je me suis surprise à imaginer Lyla et Joris sur cette fameuse plage, à imaginer l'expression de Lyla écoutant le message de Joris ou encore à imaginer Joris retournant dans la maison de son père. Ils ont pris réellement forme dans mon esprit.

L'écriture de Delphine Bertholon est pleine de pudeur et de délicatesse. Sans faux pas l'auteure aborde ainsi les accidents de la vie, ceux qu'on garde au fond de soi, mais qui ont toujours autant d'impact sur nos vies actuelles, les non-dits douloureux ou encore les malentendus qui peuvent bouleverser toute une vie. C'est ce que j'aime chez Delphine Bertholon ! C'est cette façon d'écrire, de transporter le lecteur avec douceur, mais de réussir à le toucher profondément. Coeur-Naufrage est un roman qui se déguste et auquel on pense longtemps après l'avoir refermé.

"A quinze ans, à seize ans, on ne peut pas mourir. On pense sans arrêt à la mort, on écrit des poèmes avec du spleen dedans, on a souvent envie de se tailler les veines, suicide au bord des lèvres. Mais en vérité, on ne peut pas mourir. A quinze ans, à seize ans, on est tellement en vie que c'est le monde entier qui crève autour de soi, dans les lumières noires des pistes souterraines."

Coeur-Naufrage de Delphine Bertholon est disponible aux Éditions JC lattès.

Merci aux Editions JC Lattès.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
adolescence
secret
non-dits
résilience
délicatesse.

jeudi 20 avril 2017

Lecture commune de mars : "L'heure des fous" de Nicolas Lebel


Avec ma fidèle amie Delphine, Aubazaardeslivres, depuis quelques mois, on s'accorde sur une lecture commune. Chacune notre tour, nous choisissons un roman que nous partageons donc pour une lecture commune. Du coup, j'ai décidé aussi de poster ce rendez-vous mensuel sur LaDoryquilit ! Vous l'avez donc compris, chaque mois un article réunissant nos deux avis sera donc posté par ici, l'occasion de vous offrir une double critique sur le livre choisi :)

Pour ce mois de mars il s'agit du roman L'heure des fous de Nicolas Lebel qui est sorti de nos PAL à cette occasion.


Chronique de Marion :

Un SDF poignardé à mort sur les rails de la gare de Lyon, l'affaire confiée au capitaine Mehrlicht et son équipe devrait se régler rapidement, "rapide et propre" comme leur ordonne le commissaire. Mais quand l'identité du cadavre est révélée, c'est finalement une toute autre histoire et surtout une autre enquête qui débute. Pour Mehrlicht, Dossantos, Latour et Ménard, l'heure des fous approche. De la Jungle au cœur de bois de Vincennes aux couloirs de la Sorbonne, c'est un véritable jeu de piste aux rebondissements surprenants qui les attend... 

C'est en 2015 à l'occasion d'un Salon que je rencontrais Nicolas Lebel et que je découvrais donc cet auteur. Après avoir lu Sans pitié ni remords et Le jour des morts, il ne me restait donc plus que L'heure des fous à découvrir (oui pas forcément dans l'ordre préconisé, mais si je lisais toujours les livres dans le bon ordre ça se saurait ^^). L'heure des fous qui m'a offert une histoire, comme je l'attendais.

Le meurtre d'un prétendu SDF qui s'avère être une affaire plus complexe, voilà à quoi le capitaine Mehrlicht (à tête de grenouille) se voit confronter. Entouré de son équipe plutôt éclectique, l'enquête va révéler des surprises et va se ponctuer de rebondissements auxquels nul ne s'attendait. Notre équipe n'est pas au bout de ses surprises, tout comme le lecteur qui se régale de pages en pages.

Pour avoir déjà lu les autres romans de Nicolas Lebel, je me doutais qu'il ne fallait pas que je m'attende à une histoire qui pouvait sembler toute tracée, mais plutôt à une histoire prête à exploser à tous moment et qui ne me laisserait aucun répit. L'heure des fous, c'est exactement ça !

En plongeant dans ce roman, on ne s'attend pas une seule seconde à la tournure que vont prendre les événements. Une simple affaire de SFD poignardé, bon ok... , mais quand celle-ci lève déjà le voile sur la Jungle au coeur du bois de Vincennes, là on comprend que ce ne sera pas tout rose pour notre équipe. Les rebondissements, les révélations s'enchaînent au fil des pages, mettant à jour une terrible machination presque inimaginable. Personne ne peut se douter de l'issue final, tout est amené progressivement, les doutes planent dans l'esprit du lecteur et l'intrigue n'en est que plus haletante.

L'heure des fous permet aussi de rencontrer une équipe des plus originales. Aussi bien différents que complémentaires, Mehrlicht, Dossantos, Latour et Ménard nous offrent de sacrés moments. Entre les répliques cinglantes de Mehrlicht (Mehrlicht qu'on imagine tellement bien avec sa fameuse "tête de grenouille"), la drague un peu lourde de Dossantos envers Latour et le bouc émissaire qu'est Ménard, on ne s'ennuie pas une seule seconde. C'est une équipe comme on en croise nulle part ailleurs, et tous se révèlent très attachants (mention spéciale pour Sophie Latour pour qui j'ai un gros coup de cœur). Cela ne fait qu'ajouter du piquant à ce roman et en fait une de ses particularités ! 

"[...] elle savait combien Dossantos pouvait être lourd dans ses minauderies de collégien. Il lui ouvrirait les portes et soulignerait lui-même combien il était prévenant avec elle. Il lui sourirait en continu, ce qui l'obligerait elle-même à lui sourire et à déclencher d'interminables compliments sur son sourire éclatant. Il reprendrait chacune de ses paroles pour faire mine d'en savoir plus sur elle ou d'être attentif. L'enfer est une vaste entreprise et Dossantos en était un VRP implacable."

Et que dire de l'écriture de Nicolas Lebel ? C'est vif, piquant, mordant même et parfois tellement drôle ! On ne s'ennuie pas une seule seconde avec cet auteur. Entre une intrigue parfaitement maîtrisée et des répliques cinglantes qui ponctuent ce roman, difficile de le lâcher une fois commencé. Nicolas Lebel réussit aussi bien à tenir en haleine son lecteur jusqu'aux dernières pages, mais aussi à le faire éclater de rire plus d'une fois entre les déconvenues et les répliques qui fusent sans arrêt. 

"- Alors là-bas, on a la "zone des Nomades". Après, c'est "Les Lapins". 
- Pourquoi "Les Lapins" ? s'enquit Dossantos 
- Parce que les miséreux, ils se multiplient comme les lapins, j'en sais rien, moi."

Vous l'avez sans doute compris, j'ai adoré retrouver l'écriture de Nicolas Lebel dans L'heure des fous. Je vous conseille vivement d'ailleurs de découvrir cet auteur si ce n'est encore fait. Vous plongerez dans des polars sombres, où le suspens ne fait que croitre au fil des pages et dont les intrigues n'ont pas finis de vous surprendre, le tout rythmé par un humour cinglant qui vous marquera. 


Chronique de Delphine : 

Pour ma part, c'est la première fois que je lis un livre de Nicolas Lebel. Rencontré lors du Salon du polar de Nemours cette année, j'en ai profité pour acheter son premier livre, et faire ainsi la connaissance de ce fameux Mehrlicht. 

Je ne vais pas vous raconter l'histoire, la 4ème de couverture remplit parfaitement son rôle.  

Dans l'heure des fous, la première chose qui frappe c'est ce personnage atypique : Merhlicht. Ensuite, l'histoire ! Si au départ on pense avoir affaire à une simple affaire, on va très vite se rendre compte que cela va s'avérer bien plus complexe que çà. Et puis il y a l'équipe de Merhlicht : Sophie Latour, Mickael Dossantos et le jeune Ménard, stagiaire. D'ailleurs ce pauvre Ménard ne sera pas ménagé par un Merhlicht détestable à souhait. 

Mehrlicht ? Parlons en. C'est un personnage des plus atypiques. Il fume comme un pompier et c'est peu dire, il est désagréable à souhait, il ronchonne. Mais ce qui m'a le plus frappé finalement c'est surtout son implication dans l'enquête. Il ira au bout coûte que coûte. Et puis, même si il est souvent malaimable avec les membres de son équipe, on sent bien qu'il les apprécie à leur juste valeur. 

L'heure des fous est un livre comme je les aime. Une intrigue drôlement bien menée, avec des rebondissements de fous. Quand on pense avoir trouvé la clé de l'énigme, hop, un nouvel élément vient s'imiscer et on repart à zéro. J'ai vraiment beaucoup aimé la plume de l'auteur, elle est fraîche et fluide. C'est un régal à lire. Nicolas Lebel ponctue son récit de petits moments vifs et incisifs, et çà donne du mordant. A cela rajoutez une bonne dose d'humour, et vous aurez un résultat tout à fait délicieux ! 

J'ajouterai une mention spéciale pour la sonnerie de portable de Mehrlicht !! A chaque appel, un dialogue célèbre d'Audiard, ce qui donne parfois des situations cocaces et à mourir de rire.

Par contre je vous préviens d'avance, une fois commencée, vous ne pourrez pas refermer L'heure des fous avant de l'avoir terminé. On a envie de connaître l'issue. 

En conclusion, Nicolas Lebel est un auteur que j'ai pris plaisir à découvrir. L'heure des fous est un roman sombre qui vous surprendra tant par ses rebondissements que par l'humour mordant de l'auteur. 


N'hésitez pas ! L'heure des fous de Nicolas Lebel est disponible aux Editions Marabooks Poche.

"Tout plaquer et aller prendre un bain" de Mathou


C'est dans le cadre de l'opération #1blog1BD organisée par Priceminister que j'ai eu l'occasion de recevoir donc Tout plaquer pour aller prendre un bain de Mathou.

J'avais déjà croisé certains de ses dessins sur les réseaux sociaux ici ou là, déjà marquée par la tendresse qui émanait de ceux-ci et c'est ce qui me vient en tête en premier pour qualifier cette BD : la tendresse !

Dans Tout plaquer et aller prendre un bain, on retrouve des moments du quotidien, des petites anecdotes, des situations que nous avons tous déjà croisés. Mathou les met en scène à travers ses dessins, ses dessins colorés, animés, emplis de tendresse donc, mais aussi de beaucoup d'humour. L'auteure partage avec nous son propre quotidien à travers cette BD et offre aux lecteurs un vrai moment de bonheur.

Tout plaquer et aller prendre un bain se lit rapidement, mais surtout se déguste. On prend plaisir à découvrir la patte de l'auteure/dessinatrice, à se mettre à la place des protagonistes, on se surprend à sourire du début à la fin, à éclater de rire parfois, mais également à être émue. On se dit plus d'une fois "mais c'est moi ça" et on prend conscience que les petits bonheurs sont vraiment parfois dans les choses les plus simples.

Que ce soit "les petits moments de tous les jours" comme "les petits moments de temps en temps" on prend plaisir à les découvrir à chaque page et on se laisse bercer par cette petite bulle de bonne humeur qu'on tient entre les mains.

Tout plaquer et aller prendre un bain est idéal pour se changer les idées, pour se ressaisir quand on a un petit coup de mou et nous donne envie à nous aussi de penser un peu plus souvent à nos petits moments qui font du bien. Pour moi se serait... pleurer en lisant un livre, éclater de rire après avoir dit une bêtise, partager un chocolat avec mes neveux, échanger un sourire de connivence avec une amie, regarder un dessin animé blottie sous la couette ou encore sauter dans une flaque d'eau après la pluie...

Le seul petit bémol en refermant ce livre, c'est qu'on en voudrait plus tout simplement !

Offrez-vous un vrai moment de bonheur ou offrez-le pour faire sourire quelqu'un ! Tout plaquer pour aller prendre un bain de Mathou est disponible chez Monsieur Pop Corn !


Je vous laisse avec un petit moment illustré qui me ressemble :)

"Quand on n'a que l'humour" d'Amélie Antoine


Pour ce roman, je vais laisser le booktrailer mis en ligne il y a quelques temps vous présenter l'histoire... 


J'avais énormément entendu parler d'Amélie Antoine avec son roman Fidèle au poste. Fidèle au poste, je ne l'ai pas encore lu, alors je découvre l'auteure avec Quand on n'a que l'humour, ce livre qui charme dès le résumé lu et qui réserve une réelle belle surprise...

C'est l'histoire d'Edouard Bresson, un humoriste adulé de tous et qui enchaîne les succès. Il est au sommet de sa gloire lorsqu'il fait le Stade de France. C'est l'histoire d'Edouard Bresson qui se cache derrière son humour, derrière cette image qu'il donne à tous, mais qui protège en fait quelqu'un de seul, qui s'est accroché au rire telle une bouée de sauvetage. Edouard, personne ne le connaît en fait vraiment...

"Edouard sait que dans quelques secondes, l'angoisse se dissipera, il sait que dès qu'il entrera dans la lumière des spots, il abandonnera sa peur comme le boxeur abandonne son peignoir en montant sur le ring. Parce que depuis le début, il n'y a que sur scène que l'angoisse est totalement vaincue, il n'y a que sur scène qu'il a le sentiment d'être véritablement qui il est supposé être." 
"Il est toujours irrémédiablement seul. Toute sa vie, il n'aura eu qu'une seule et unique raison de se lever, matin après matin : tenter de combler ce vide, tenter d'oublier ce sentiment d'isolement écrasant, celui-là même qui l'envahit dès qu'il n'est plus sur scène et qui lui donne l'impression de ne plus faire qu'errer."

Et c'est aussi l'histoire d'Arthur, qui a grandit dans l'attente, qui a grandit en même temps que sa colère et sa rancœur. Un jeune homme qui attendait plus d'un père qui n'était pas autant présent qu'il aurait dû l'être. Edouard et Arthur, deux hommes qui ne se sont pas trouvés, deux hommes pour qui il aurait fallu plus de temps pour qu'ils puissent se retrouver...

Si je m'attendais à une telle histoire en ouvrant Quand on n'a que l'humour... Cette histoire de deux hommes qui se sont ratés, cette histoire de l'amour d'un père pour son fils, et d'un passé qui a totalement bouleversé le destin d'Edouard. Divisé en deux parties, le livre offre une histoire touchante, bouleversante même parfois et offre une multitude d'émotions.

Dès les premières pages, on se retrouve totalement immergé dans l'histoire, l'histoire qui parait presque plus vraie que nature, alors que ce n'est qu'une fiction, tant tout y est juste. Le lecteur est entraîné dans l'histoire d'Edouard, l'alternance des chapitres entre présent et passé reliés par une même phrase à chaque fois m'a particulièrement plu ! On plonge littéralement dans les événements, dans la vie d'Edouard et on comprend ce qui l'a amené à être tel qu'il est aujourd'hui. Le lecteur n'est pas au bout de ses surprises, il alterne entre joie et émotions, entre larmes et rires du début à la fin.

Les deux parties de ce livre sont aussi touchantes l'une que l'autre à leur façon. Edouard qui n'est pas celui que tout le monde croit, qui cache plus d'une blessure et qui se retrouve toujours seul ; et Arthur qui part en quête de la vérité sur son père à travers une véritable chasse au trésor qui révélera bien des secrets. C'est parfois même poignant, douloureux d'être face à tant de ressentiment, on comprend Arthur, mais tout comme on comprend aussi Edouard.

J'ai eu un vrai coup de cœur pour l'écriture d'Amélie Antoine, son écriture si juste et douce qui nous transporte tant dans son histoire sans qu'on s'en aperçoive réellement. L'auteure offre toute une palette de sentiments et d'émotions au fil des pages, tout en passant du rire aux larmes, on ressent de l'amour, de l'humour, de la tristesse, mais aussi une pointe de rancœur ou de désœuvrement. Les sujets sont tous d'une justesse incroyable, on en vient à s'identifier aux personnages sans aucun mal.

Quand on n'a que l'humour est une magnifique découverte. J'ai eu un réel coup de cœur pour cette relation père/fils, je me suis autant attachée à Edouard et à Arthur et j'ai passé un merveilleux moment de lecture. Je ne m'attendais pas à en ouvrant ce livre à ce que cette histoire m'entraîne là et soit si profonde. Je n'hésiterais pas une seule seconde si j'étais vous à le lire rapidement ! Et pour ma part, je n'hésiterais pas bien longtemps à relire Amélie Antoine...

Quand on n'a que l'humour d'Amélie Antoine est déjà disponible en version numérique sur toutes les plateformes de téléchargement et sera disponible le 4 mai prochain aux Éditions Michel Lafon.

Merci à NetGalley & Michel Lafon.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
humour
apparence
émotions
famille
quête.

mercredi 19 avril 2017

"Sous la même étoile" de Dorit Rabinyan


Liat est Israélienne, 'Hilmi est Palestinien, ils vont se rencontrer par une froide journée d'hiver en plein cœur de New-York. Loin de chez eux, loin des différences et des conflits qui opposent leur peuple, le temps d'un hiver, ils vont s'aimer. Ils vont se créer une bulle qui les protège, un quotidien qui les unit, un amour qui ne fait que se renforcer alors que la date d'expiration de leur amour approche parce qu'en mai Liat retourne à Tel Aviv et se sera comme s'il n'y avait jamais rien eu entre eux...

C'est le résumé de Sous la même étoile qui m'a attiré, son résumé qui promettait une histoire qui ne laisserait pas indifférent, une histoire qui s'annonçait difficile et qui l'est d'ailleurs, mais qui offre aussi un magnifiquement moment de lecture.

C'est un sujet délicat abordé à travers ce roman, une histoire d'amour délicate qui se joue entre Liat et 'Hilmi. Loin de chez eux, loin des conflits qui divisent leur peuple, après une rencontre et un coup de foudre, ils s'accordent donc le droit de s'aimer en silence, en secret, loin des leurs. En plein cœur de New-York, ils ont donc cette possibilité, le temps de quelques mois de tout partager à deux malgré les craintes, malgré les peurs.
"Et à nouveau, je me souviens de ce que j'ai pensé avant de basculer dans le sommeil. Combien il allait être dur de ne pas tomber amoureuse de lui. Comment cela pourrait même s'avérer impossible, voire risqué, de m'obstiner à lui résister, de fermer mon cœur à cet homme étrangement délicat, à la nuit que nous avions passé, au lieu de m'y abandonner. Oui, juste avant de m'endormir, enveloppée par son souffle, je m'étais dit combien ce serait dangereux, compliqué ; d'ailleurs, si je n'y veillais pas, je pouvais tomber amoureuse de lui sur-le-champ, avais-je aussi songé, ou même tomber tout court, à cet instant précis, vraiment."

À travers Sous la même étoile, c'est plus qu'une histoire d'amour, c'est un pan d'humanité entre les pages de ce livre. C'est cet espoir qu'un Palestinien aime une Syrienne, c'est une douce utopie presque, une bulle de bonheur dans ce conflit israélo-palestinien que malheureusement, tout le monde connaît. C'est un monde libre à travers New-York qui offre à Liat et 'Hilmi cette magnifique histoire. Ils ne veulent pas se l'avouer, mais savent tous les deux que plus la date d'expiration de leur histoire arrive, plus c'est difficile l'un pour l'autre.

Liat et 'Hilmi sont attachants, bouleversants même. Chacun a ses positions, ses convictions, ils se déchirent même parfois à ce propos, mais ils savent mettre cela de côté pour profiter de cette chance de s'aimer, de se sentir libre d'aimer qui il veut et d'en profiter. Leur rencontre est si belle, on ressent presque ce coup de foudre qu'ils ont eu, le vrai celui qui semble bouleverser toute notre existence. En les accompagnants durant ces quelques mois, on rêve doucement qu'ils ne se quittent jamais, on souhaite presque qu'ils restent à jamais dans le petit appartement d'Hilmi entre ses esquisses pour se préserver du monde réel, de leur monde surtout.
"Mais le mois prochain, en été, ‘Hilmi sera à Ramallah, et moi, demain, je serai en Israël, à Tel Aviv. Seuls soixante-dix kilomètres et quelque nous sépareront, un voyage d’une heure et demie en tout. Pourtant, c’est à peine si nous en parlions, car nous savions qu’en dépit de cette proximité, nous ne pourrions pas nous retrouver là-bas. Nous savions qu’entre les deux points où nous nous tiendrions, ce n’était pas une simple ligne de démarcation qui passerait, mais une voie semée d’obstacles, dangereuse pour moi, infranchissable pour lui. Or c’était comme si ce savoir muet, l’acceptation d’un tel état de fait et la légèreté avec laquelle nous évitions le sujet prouvaient que ces futurs barrages se dressaient d’ores et déjà, ici, entre nous."

Dorit Rabinyan offre une magnifique histoire à travers son roman. Grâce à une écriture douce, presque poétique même, l'auteure aborde des sujets délicats et sensibles à travers l'histoire de Liat et 'Hilmi. Jamais l'auteure ne prend parti, jamais elle ne met en avant une quelconque politique, elle réussi à garder un ton neutre en offrant pourtant quelques passages sur la Palestine et Israël. Dorit Rabinyan offre également des descriptions si justes qu'elles nous permettent d'imaginer au mieux les rues de New-York en plein froid polaire, mais aussi ensuite dans les derniers chapitres les paysages de Tel Aviv et de Ramallah.

J'admire le courage qu'a eu Dorit Rabinyan, qui est Israélienne, pour écrire ce roman. Sous la même étoile est comme un cri dans la nuit, un cri sous ses mêmes étoiles que chacun admire peu importe l'endroit où il vit. On partage ce même ciel, ces mêmes astres, on devrait tout autant pouvoir partager nos sentiments avec les personnes que l'on souhaite peu importe d'où l'on vient... Sous la même étoile, c'est aussi ça !

J'ai adoré ce livre ! Les thèmes abordés, les deux personnages principaux, cette souffrance sous-jacente à mesure que l'échéance de leur séparation approche. Sous la même étoile est un roman très touchant et je dois souligner que la fin m'a bouleversé, je ne m'y attendais vraiment pas et ce fut presque un choc. C'est un roman qui se doit d'être lu !

N'hésitez pas à découvrir Sous la même étoile de Dorit Rabinyan disponible aux Éditions Les Escales.

Merci à NetGalley & Les Escales.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
rencontre
différences
religion
amour
secret.

mardi 18 avril 2017

Petite anthologie biographique de Sharko & Henebelle (Franck Thilliez)


Vous êtes fans de Franck Thilliez ? Alors vous avez dû voir l'info. Ça ne vous dit rien ? Ce n'est pas grave, c'est disponible et vous pouvez en profiter !

Avant son tout prochain roman Sharko qui sortira le 11 mai prochain, Franck Thilliez offre à ses fans un très beau cadeau : un e-book permettant de retrouver toute l'histoire de ces deux fameux personnages Lucie Henebelle et Franck Sharko .

Dans cette petite anthologie biographique, vous allez pouvoir tout redécouvrir sur ces deux héros ! Leurs histoires, leurs joies, leurs peines, leurs parcours, en bref tout ce qu'il ne fallait pas louper sur eux à travers les romans de Franck Thilliez. Mais vous saurez aussi dans combien de romans ils sont apparus ou encore comment l'auteur a-t-il choisi leurs noms. Plutôt alléchant tout ça non ?

Vous pouvez télécharger cet e-book sur toutes les plateformes habituelles, notamment par ici sur Amazon, c'est gratuit alors profitez-en !

Pour les plus fans d'entre vous, c'est l'occasion de patienter sagement jusqu'au 11 mai prochain et de se replonger aux débuts de Sharko et Henebelle !

Résumé de Sharko:

"Sharko comparait toujours les premiers jours d'une enquête à une partie de chasse.
Ils étaient la meute de chiens stimulés par les cors, qui s'élancent à la poursuite du gibier.
À la différence près que, cette fois, le gibier, c'était eux."

Eux, c'est Lucie Henebelle et Franck Sharko, flics aux 36 quai des Orfèvres, unis à la ville comme à la scène, parents de deux petits garçons.
Lucie n'a pas eu le choix : en dehors de toute procédure légale, dans une cave perdue en banlieue sud de Paris, elle a tué un homme. Que Franck ignore pourquoi elle se trouvait là à ce moment précis importe peu : pour protéger Lucie, il a maquillé la scène de crime. Une scène désormais digne d'être confiée au 36, car l'homme abattu n'avait semble-t-il rien d'un citoyen ordinaire et il a fallu lui inventer une mort à sa mesure.
Lucie, Franck et leur équipe vont donc récupérer l'enquête et s'enfoncer dans les brumes de plus en plus épaisses de la noirceur humaine. Cette enquête autour du meurtre qu'à deux ils ont commis pourrait bien sonner le glas de leur intégrité, de leur équilibre, et souffler comme un château de cartes le fragile édifice qu'ils s'étaient efforcés de bâtir.


La Box "Dans ma bulle" #4


Pour ceux et celles qui passent régulièrement par ici, je vous ai déjà parlé de la Box "Dans ma Bulle" que proposent les Éditions Harlequin depuis quelques mois. Abonnée depuis son lancement, j'ai eu donc le plaisir de recevoir la quatrième box il y a quelques jours et d'en découvrir son contenu !

Pour ce mois d'avril, le thème était cinéma ! Thème assez large et offrant de nombreuses possibilités. Harlequin avait dévoilé il y a quelques semaines que déjà, il y aurait un roman d'Emily Blaine dedans, mais pour le reste : surprise !

Contenu de la box d'avril :



La petite boite rose réservait donc cette fois-ci, trois romans et autant de goodies ! Pour les romans, il s'agit des titres suivants : Les filles bien ne tombent pas amoureuses des mauvais garçons d'Emily Blaine, Pas si simple de Lucie Castel et Audrey Hepburn, la vie et moi de Lucy Holliday. Au niveau des goodies, un marque-page en rapport avec le roman de Lucy Holliday, un poster à colorier et un paquet de pop-corn.

Je vous présente un peu plus les livres :

- Les filles bien ne tombent pas amoureuses des mauvais garçons d'Emily Blaine :
Je m'appelle Abby Harper et je suis celle qui sauvera votre carrière. Mon job ? Enjoliver, camoufler, désamorcer. En bref : effacer vos faux pas, gommer vos erreurs et vous coller une auréole sur la tête. Dans mon domaine, je suis assez douée. Enfin, c'est ce que je croyais jusqu'à ce qu'on me confie le cauchemar de tout attaché de presse : Garrett McIntyre. Une gueule d'ange à la réputation démoniaque : alors qu'il était sur le point de devenir l'enfant chéri d'Hollywood, il a insulté tout le gratin pendant la cérémonie des oscars et a taillé la route, abandonnant sa carrière prometteuse. Aujourd'hui, on me demande de le faire revenir. Et j'ai comme l'impression que convaincre monsieur « j'ai été élu deux fois homme le plus sexy de l'année » ne sera pas si simple...

- Pas si simple de Lucie Castel :
Parce que, dans la vie, rien n’est simple, Scarlett se retrouve coincée par la neige à l’aéroport d’Heathrow avec sa sœur Mélie l’avant-veille de Noël.
Parce que, dans sa vie, tout est compliqué, Scarlett entre par erreur dans les toilettes des hommes et tombe sur William, un Britannique cynique et provocateur dont le flegme et le charme distingué sont ce que la Grande-Bretagne promet de mieux. Les heures d’attente leur permettent de faire plus ample connaissance et William leur propose alors de passer le réveillon dans sa maison, près de Kensington Street, le temps que le trafic reprenne. Une invitation en apparence innocente, mais qui va conduire les deux jeunes femmes au cœur d’un réveillon riche en émotions et en surprises de taille…

Pas si simple aborde avec intelligence et délicatesse les thèmes de la famille, du deuil, de l’amour et de l’engagement. Une comédie romantique pleine d’humour et d’espoir dont les valeurs universelles parleront à chacun. 

- Audrey Hepburn, la vie et moi de Lucy Holliday :
Quand elle touche le fond, Libby Lomax connaît un remède imparable : se rouler en boule dans son canapé pour savourer un de ces films hollywoodiens dont elle est une fan inconditionnelle.
Son icône absolue ? L’exquise Audrey Hepburn. 
Son film préféré ? Diamants sur canapé…
De la pure magie…
C’est justement un de ses jours « sans » qu’une chose totalement folle se produit : Audrey Hepburn sort de l’écran ! Une Audrey Hepburn parée de sa petite robe noire, de ses perles et de son fume-cigarette. Venue aider Libby à relancer sa vie en lui prodiguant conseils d’élégance et d’art de vivre. Hallucination ? 
Bonne fée ?
… ou charmante calamité ?

Alors je dois avouer que cette fois-ci disons que c'est un résultat en demi-teinte.  Alors autant, je suis ravie d'avoir les romans de Lucie Castel (dont j'ai pas mal entendu parler) et d'Emily Blaine (que j'ai d'ailleurs déjà lu ce week-end), mais j'ai déjà le roman de Lucy Holliday que j'avais découvert à sa parution en broché, retrouvez d'ailleurs la chronique par ici, et en grande amatrice d'art thérapie, j'avais déjà eu l'occasion de griffonner le motif du poster joint. Ça n'enlève rien au plaisir de recevoir cette box et je dois dire qu'en plus, je suis totalement fan du superbe marque-page ! (Et je mangerais les pop-corn devant un film de super-héros !)




Pour rappel la Box "Dans ma Bulle" est au tarif de 29€90, c'est sans engagement de votre part et qu'elle est envoyée tous les deux mois ! Le prochain rendez-vous est donc fixé en juin et je dois avouer que je voudrais déjà en savoir le thème pour être déjà impatiente de la recevoir...

Pour en savoir plus sur la Box "Dans ma Bulle" et vous abonnez, il suffit de cliquer ici !

lundi 17 avril 2017

"Tu as promis que tu vivrais pour moi" de Carene Ponte


Molly affronte ce qu'elle n'avait jamais imaginé vivre à trente ans : perdre sa meilleure amie Marie emportée en seulement quelques mois par la maladie. Avant de mourir Marie demande à Molly de lui faire une promesse importante qui lui tient vraiment à cœur : vivre pleinement pour elles deux, vivre ce qu'elle ne pourra jamais vivre et Molly bien entendu accepte. Mais que cela signifie-t-il vraiment ? Lâcher son travail de serveuse ? Rompre avec Germain son gentil petit ami, mais quelque peu ennuyeux ? Molly se pose bon nombre de questions, mais quand quelques jours après l'enterrement, elle reçoit un paquet de douze lettres pour les douze mois à venir, elle comprend alors que Marie va l'entraîner plus loin que ce à quoi elle s'attendait.

Je ne connaissais Carène Ponte que de nom suite à son premier roman Un merci de trop, mais après avoir lu le résumé de Tu as promis que tu vivrais pour moi, il fallait à tout prix que je lise ce roman, il fallait que je découvre cette histoire qui en quelques mots me touchait déjà tellement.

"On est le 30 octobre. Aujourd'hui, je vais assister à l'enterrement de ma meilleure amie. Je ne sais même pas comment je vais survivre à cette journée. Alors vivre..."

Nous rencontrons Molly après ce terrible drame, après la perte de celle qui la connaissait le mieux sa meilleure amie. Alors forcément Molly nous bouleverse avec sa peine, cette tristesse qui la consume totalement et cette question de savoir comment continuer à vivre sans elle. Dès les premières pages, on lui tient la main à Molly et on l'accompagne dans son deuil. Ce deuil qui se prépare à être difficile, mais qui se voit bouleverser par l'arrivée de ces fameuses douze lettres qui vont finalement lui changer la vie à travers des souhaits, des rêves que Molly devra réaliser pour Marie.

"Je voudrais que tout ceci soit un cauchemar. Rien qu'un cauchemar qui me réveillerait en sursaut, et me permettrait de réaliser que rien n'est vrai. Je voudrais de nouveau avoir cinq ans et m'en remettre à l'attrape-rêves que ma mère avait fixé au-dessus de mon lit. A l'époque, il me protégeait des monstres à une jambe et des sorcières chauves. Peut-être qu'aujourd'hui il me défendrait aussi contre ça."

Autant l'avouer de suite, je crois que je n'ai jamais été autant touché par le début d'un roman. Carène Ponte de suite met le lecteur face au drame qui est au cœur de son histoire : la perte d'une meilleure amie. Chacun a certainement une relation particulière avec l'amitié, et ceux qui ont un(e) meilleur(e) ami(e) savent ce que cela représente. L'amitié est au cœur de cette histoire, l'importance que cela peut avoir dans une vie notamment. L'auteure met aussi bien l'accent sur le deuil de cela, mais aussi et surtout sur la force que cela donne pour réussir à avancer. Parce que grâce à sa meilleure amie, Molly va continuer à avancer pour elles deux, et va littéralement reprendre sa vie en main. 

Parce que oui Tu as promis que tu vivrais pour moi aborde des sujets sensibles et délicats comme la perte ou le deuil, mais aborde aussi l'avenir, la force d'aller de l'avant et d'oser réaliser ses rêves.

Carène Ponte avec son écriture juste, fluide, parfaitement maîtrisée et douce offre un roman empli d'humanité. L'auteure réussit aussi bien à toucher le lecteur et à le faire rire. On s'attache à chaque personnage, à Molly forcément, mais aussi à John, à Marie, à Germain, à tous ceux qui entourent notre douce héroïne. Les mésaventures de Molly et surtout certaines de ses réflexions amènent un vent de légèreté dans l'histoire, nous arrachant même parfois quelques éclats de rire (les notes du texte sont aussi des petits bijoux d'humour !) . Carène Ponte ne fait pas larmoyer le lecteur, n'offre pas de moments dignes d'un mélo-drame, c'est tout en douceur à travers ses mots qu'elle touche.

Tu as promis que tu vivrais pour moi est un livre qui fait du bien. Bizarre de dire ça tout de même d'une telle histoire non ? Ça fait du bien parce que ça nous touche, ça nous renvoie à certains moments de notre vie, ça nous fait prendre conscience qu'il ne faut pas laisser la peur gouverner notre vie, mais qu'au contraire, il ne faut pas laisser passer les chances qui se présentent à nous.

Tu as promis que tu vivrais pour moi est un magnifique coup de cœur ! C'est un livre qui m'a fait pleurer (beaucoup), m'a fait sourire (plus d'une fois) et m'a fait ressentir tellement d'émotions. Cette histoire d'amitié est triste oui, comment imaginer un seul instant réussir à se relever après la perte de sa meilleure amie ? Mais elle montre aussi que la force de l'amitié peut justement nous aider à remonter la pente. Amitié, amour, espoir, nouvelle vie, tout se mêle finalement dans une histoire qui touchera n'importe quel lecteur.

Merci Carène Ponte pour ce livre qui m'a vraiment profondément touché comme peut savent le faire. Pour ce livre qui m'a fait pleurer de tristesse, mais pleurer de joie aussi. Pour ce livre qui m'a donné envie de serrer ma meilleure amie dans mes bras, ce livre qui m'a fait sourire et qui offre une magnifique leçon de vie.

Notez la date ! Tu as promis que tu vivrais pour moi de Carène Ponte sera disponible le 1er juin prochain aux Éditions Michel Lafon !

Merci à NetGalley & Michel Lafon.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
amitié
deuil
se relever
lettres
foi.