vendredi 7 septembre 2018

"Les heures rouges" de Leni Zumas


États-Unis, demain. Avortement interdit, adoption et PMA pour les femmes seules sur le point de l’être aussi. Non loin de Salem, Oregon, dans un petit village de pêcheurs, cinq femmes voient leur destin se lier à l’aube de cette nouvelle ère. 

Ro, professeure célibataire de quarante-deux ans, tente de concevoir un enfant et d’écrire la biographie d’Eivør, exploratrice islandaise du xixe. 

Des enfants, Susan en a, mais elle est lasse de sa vie de mère au foyer – de son renoncement à une carrière d’avocate, des jours qui passent et se ressemblent. 

Mattie, la meilleure élève de Ro, n’a pas peur de l’avenir : elle sera scientifique. Par curiosité, elle se laisse déshabiller à l’arrière d’une voiture... Et Gin. 

Gin la guérisseuse, Gin au passé meurtri, Gin la marginale à laquelle les hommes font un procès en sorcellerie parce qu’elle a voulu aider les femmes.

J'ai découvert ce roman lors d'une Masse Critique Babelio, et en lisant le résumé des Heures rouges de Leni Zumas, je me suis vite dit "quoi qu'il arrive, il faut que je lise ce titre". Je l'ai donc lu, je l'ai découvert, mais le résultat fut loin de mes attentes...

J'ai préféré laisser le résumé de la quatrième de couverture, pour que vous sachiez bien ce que celui-ci laissait donc prévoir. Les heures rouges, c'est donc l'histoire de quatre femmes toutes différentes les unes des autres. Ces quatre femmes, nous les découvrons au fil des pages sous une appellation différente l'épouse, la biographe, la fille et la guérisseuse, à nous au début de savoir retrouvé qui est qui. L'une s'ennuie dans son quotidien d'épouse et mère au foyer, une autre tente d'avoir un enfant depuis des années, la troisième est une adolescente et la dernière une guérisseuse vivant au fond de la forêt et réputée être une sorcière.

Bien, alors que dire ? De ces personnages, déjà, elles ont toutes un lien différent avec la maternité que nous découvrons très rapidement. Et comme on se doute, elles finissent toutes par se croiser d'une manière ou d'une autre. Au début à nous de savoir les distinguer les unes des autres en plus de leur simple appellation, point dont j'ai eu beaucoup de mal à m'y faire. Pour les autres personnages croisés au fil des pages, c'est un peu pareil à nous de nous débrouiller pour retrouver qui est qui, quel est le lien avec telle ou telle femme. C'est parfois un peu confus, et il faudra pas mal de chapitres pour réussir à bien restituer tout le monde à la bonne place. Et puis on le découvre, il y a une cinquième femme qui prend une grande place dans ce roman, celle sur qui la biographe travaille, mais alors sincèrement ? On ne comprend pas grand chose de celle-ci et je l'ai finalement laissé de côté personnellement.

L'histoire quant à elle, c'est donc cette loi qui passe prochainement et qui interdira aux femmes seules l'adoption et la PMA. La biographe est concernée et le compte à rebours est lancé avant que cette interdiction soit mise en place. C'est aussi l'avortement qui est interdit, forcément un personnage sera concerné sinon où serait l'intérêt d'en parler sans l'aborder ?

Alors certes Les heures rouges de Leni Zumas parle de la femme, de la PMA, du droit d'avorter, mais tout cela ce n'est pas "demain" comme annoncé dans le résumé et qui pouvait laisser supposer une dystopie. Non, c'est plutôt même aujourd'hui, à l'heure où dans certains pays la PMA n'est toujours pas autorisée ou l'avortement ne l'est pas non plus voir même où dans certains Etats où il est légal celui-ci se fait difficilement ! Il n'y a pas eu cette sensation de se projeter dans des années à venir, dans ce demain, parce qu'au quotidien, tout cela est déjà une lutte pour bon nombre de femmes à travers le monde.

L'écriture de Leni Zumas ne m'a pas touché. Je l'ai même trouvé parfois plutôt froide, très distante avec le vécu et l'histoire de ses personnages. Il y a comme une barrière qui fait qu'il n'y a pas d'émotions, qu'on reste insensible face à des situations qui pourtant nous parlent beaucoup en tant que femmes. Je ne m'y suis vraiment pas retrouvée.

Les heures rouges a vraiment été une déception pour moi. Autant le résumé me scotchait déjà un peu, mais autant je me suis ennuyée pendant cette lecture, présumant déjà de ce qui allait arriver et ne ressentant aucune émotion dans l'histoire de ses femmes. Je suis restée simplement spectatrice, ne me sentant pas investie dans ce roman et c'est vraiment quelque chose que je ne supporte pas. Alors maintenant libre à vous de le lire et de vous faire votre propre idée !

Les heures rouges de Leni Zumas est disponible aux Éditions Presses de la Cité.

5 mots en bref pour décrire ce titre :
femmes
droits
loi
actualité
déception.

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