jeudi 22 novembre 2018

Cite moi... Laure Manel


Peut-être êtes-vous comme moi à relever des passages, des citations, des extraits lors de votre lecture ? Moi en tout cas, je suis une fervente utilisatrice de post-it et je n'hésite pas à relever bon nombre de citations qui me plaisent au cours de mes lectures. Alors j'ai décidé de vous en parler, vous parler de ces passages qui me touchent, m'interpellent et que j'aime dans ce rendez-vous "Cite moi..."

Pour ce nouvel article "Cite moi..." j'ai décidé cette fois-ci de le dédier non pas à un thème, mais à une auteure ! C'est donc Laure Manel qui est au cœur de cet article.

Laure Manel est une auteure dont j'avais déjà vu plusieurs fois le nom passer sur les réseaux sociaux avant de me décider à découvrir son roman La délicatesse du homard qui fut un premier coup de cœur dont je vous parlais par ici pour rappel. Il y a ensuite eu son recueil de nouvelles La (toute) dernière fois qui m'avait touché et avait été de nouveau un coup de cœur qui a sa chronique par ici. Et puis j'avais eu la chance de pouvoir lire, grâce à la confiance de Laure, La mélancolie du Kangourou avec un peu d'avance pour, une fois de plus, être totalement charmée et avoir un autre coup de cœur, souvenez-vous je vous en parlais par ici !

Vous l'avez déjà compris, mais Laure Manel est une auteure que j'apprécie donc beaucoup ! Aussi bien pour la personne vraiment adorable qu'elle est, que pour ses romans tous aussi délicieux. Avec une écriture toujours teintée de délicatesse, de tendresse, Laure aborde des thèmes délicats où les sentiments et les émotions sont mis au premier plan. Se plonger dans un de ses romans, c'est toujours l'assurance de passer un délicieux moment, mais aussi d'en ressortir souriant avec les yeux un peu humides de devoir quitter des personnages pour lesquels nous nous sommes tant attachés.

Alors aujourd'hui, j'ai décidé de vous offrir quelques mots de Laure Manel retenus ici ou là dans ses romans, des phrases et des passages qui m'ont marqué ou touché et qui méritaient bien d'être de nouveau mis en lumière...


La mélancolie du kangourou

  • "- Comment sait-on si on aime ? demande-t-il comme un enfant tout penaud. Je ne me souviens plus... - Un jour, on SAIT, c'est tout. Tu n'as qu'à faire la somme de tout ce que tu aimes chez elle... Et puis, il y a une question imparable : est-ce qu'elle te manque ?"

  • "Il grave à jamais dans sa tête et dans son coeur ces images de l'aimée sans vie, parce que celles-ci ne seront jamais sur papier glacé et que toute sa vie il pourra vouloir se les rappeler."

  • "Il dépose des baisers mouillés sur les paupières closes. Puis pose sa tête sur sa poitrine, comme il le faisait parfois. Comme pour être sûr... Mais la petite musique du coeur n'est plus. Elle a cessé pour entrer dans un autre. Il pleure sur la cruauté des faits."


  • "Antoine est veuf. Son coeur et son corps lui crient qu'il est veuf, pas qu'il est père. Il ne veut pas de sa paternité. Elle lui parait indécente, étrangère."


  • "Il grave à jamais dans sa tête et dans son coeur ces images de l'aimée sans vie, parce que celles-ci ne seront jamais sur papier glacé et que toute sa vie il pourra vouloir se les rappeler."


  • "Il y a peu de temps, il a lu un article qui l'a interpellé. Il s'agissait de la "course à l'avoir" que les jeunes adultes disputent à peu près tous : il faut avoir un métier, avoir une femme ou un mari, avoir une maison, avoir des enfants, peut-être avoir un chien... mais aussi avoir de l'argent. Antoine avait tout (sauf le chien)."


Histoire d'@

  • "Cela dépend de ce qu'on entend par "qui l'ont traversé". Il y a les gens qui ne font que passer, il y a les gens qui comptent, il y a les gens qui restent... L'idéal, c'est quand les gens qui comptent... restent !"



La (toute) dernière fois

  • "Voilà comment un simple trajet en train avait tout changé... Voilà comment la vie vous envoie des messages inattendus."


  • "Rêve ou réalité, il était sur la frontière. Il a compris qu'elle ne reviendrait plus. Que c'était sa façon de lui dire au revoir. Une dernière fois. Qu'elle allait s'effacer pour le laisser vivre sans elle... Il était prêt. Elle le savait."


  • "Tout le monde a une chanson douloureuse. Ou même plusieurs. Une chanson qu'on a aimée à deux, qui symbolise une histoire commune ou un moment intense, et dont les bienfaits nous sont arrachés quand elle se termine... Et tout ça se rappelle à nous de temps à autre. Il suffit que surgissent quelques notes et l'on est catapulté dans le passé violemment ou bien avec une douce nostalgie."


  • "Et puis un jour ils n'ont plus répondu. Ni aux messages, ni aux appels. Ils ont fait les morts. Elle ne comprenait décidément pas pourquoi. Elle n'avait pas changé, alors qu'est-ce qui avant changé ? Était-ce de sa faute à elle ? De la faute à la vie ? Est-ce le cours normal des choses ? Est-ce qu'une amitié de plus de dix ans est forcément vouée à se terminer un jour ? Est-ce que cela voulait dire qu'ils n'avaient pas été sincères ? Est-ce que..."


  • "Elle pleurait, il a compris. Il n'a pas mieux trouvé les mots. Il n'y avait pas ceux qu'il aurait voulus dans le dictionnaire. Il a raccroché, il s'est laissé tomber au sol. Depuis, il se souvient de tout, mais bizarrement il lui reste surtout le souvenir de leur dernière soirée. Leur dernier moment ensemble. Leurs rires insouciants, leurs rêves d'avenir assez flous. Il n'y a que lui qui en aura un, et il a encore du mal à y croire."


  • "Elle repense à cette dernière fois, et elle a peur, si peur, qu'il n'y ait plus aucune autre fois."


La délicatesse du homard


  • "La seconde qui suit chaque seconde est déjà l'avenir, et tu le tisses sans même t'en rendre compte."


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