jeudi 27 décembre 2018

Cite moi... "Toutes les histoires d'amour du monde" de Baptiste Beaulieu


Peut-être êtes-vous comme moi à relever des passages, des citations, des extraits lors de votre lecture ? Moi en tout cas, je suis une fervente utilisatrice de post-it et je n'hésite pas à relever bon nombre de citations qui me plaisent au cours de mes lectures. Alors j'ai décidé de vous en parler, vous parler de ces passages qui me touchent, m'interpellent et que j'aime dans ce rendez-vous "Cite moi..."

Souvenez-vous ! Il y a quelques semaines, je vous parlais du dernier roman de Baptiste Beaulieu intitulé Toutes les histoires d'amour du monde dont vous pouvez retrouver la chronique en cliquant ici ! Et bien, aujourd'hui, c'est ce roman qui est à l'honneur dans ce nouveau rendez-vous de "Cite moi..."

Toutes les histoires d'amour du monde a été pour moi un incroyable coup de coeur. J'y ai retrouvé tout ce que j'aime dans l'écriture de Baptiste Beaulieu, aussi bien son humanité, la justesse qu'il a à trouver les mots pour parler de tout et toutes les émotions qu'il sait véhiculer. Durant ma lecture de ce roman, j'avoue que j'ai dégainé le post-il plus d'une fois, retenant des passages, des phrases qui ont retenu mon attention par ce qu'ils signifiaient ou par la portée qu'ils pouvaient avoir. Du coup, j'ai décidé de partager avec tout ce que j'y ai donc relevé.

La Guerre, les sentiments, les regrets, l'amour, se sont certains des thèmes abordés dans Toutes les histoires d'amour du monde. Alors les mots qui suivent en font référence et j'espère que certains sauront vous toucher ou vous marquer tout comme moi...



  • "J'ignore pourquoi il a précisé pour toujours, mais, même après toutes ces années, je n'ai pas oublié les feux de la Saint-Jean. Il me suffit d'y penser et je retrouve cette image en moi, intacte et toujours bien jolie. Un père, tu vois, ça ne ment pas."

  • "Je ne pouvais m'empêcher d'y voir une supériorité de l'amour sur le biologique : nous sommes - ou plutôt devenons - qui nous a aimés, et non ce que nos gênes ont programmé pour nous."

  • "La distance a ça de bon qu'elle permet parfois aux illusions de se maintenir."


  • "On ne choisit pas ce qui reste dans nos mémoires, mais je suis sûr que le dernier souvenir qu'on brûle, c'est l'amour. Tu seras la dernière à t'en aller de ma tête, ma Lisette, et tant pis pour moi ! T'oublier m'aurait rendu la vie moins pénible, il faut que tu le saches."


  • "Moi, c'est le monde qui est devenu plus petit sans mon père pour me porter sur mes épaules."


  • "La Guerre cloue le bec des hommes avant de les tuer. Je le sais, elle m'a tant blessé enfant, et tant blessé adulte, impossible de me remémorer une vie sans elle, ni avant, ni après..."


  • "On meurt vraiment quand tous les gens qui nous ont aimé meurent aussi, ou quand il n'y a plus de souvenirs. Contre la mort, je ne peux rien, mais pour le reste, ça j'en fais mon affaire, et j'en fais mon combat..."


  • "Les gens, leurs histoires, les liens d'amour et d'amitié, tout se dilue comme nos larmes sous une pluie violente. La Mort, le Temps, c'est ce qui efface les visages."


  • "Ce qui fait le lien entre le passé et le présent, ce n'est pas la façon dont les pavés ont vieilli ou été remplacés. Ce qui fait le monde d'aujourd'hui, ce sont les fils et les filles des hommes et des femmes d'hier."


  • "Tous les jours, toute la beauté du monde vient nous visiter, l'ignorez-vous ? Elle éclate là, sous nos yeux. Elle est réunie dans un baiser furtivement donné. Dans ces mains réunies, puis réunies plus fort. Dans le rire innocent et sans objet de nos enfants. Dans ce premier élan du coeur qui jaillit lorsque, de passage dans la rue, vous reconnaissez un vieil ami et ce vieil ami vous reconnaît. Elle change d'habit tous les jours, toute la beauté du monde ! Et ce n'est jamais chose aisée que de la reconnaître. Nous devrions passer les 24 heures de nos jours, 365 jours par an, toutes les années de nos vies ici-bas, à reconnaître ses masques."


  • "Jamais ils ne disparaissent les regrets. Ils enflent avec les années, ils vous dévorent le soir, ils teintent de tristesse le plus joyeux des rires et tournent à l'amer le plus sucré des mets. C'est là leur grand pouvoir sur nous."


  • "Cette peur d'être oublié de la personne aimée au profit d'une autre, nulle existence humaine n'en fait l'impasse."


  • "Personne ne meurt de la pauvreté, tu sais ? On meurt d'être seul, ça oui, c'est tout, et c'est trop."


  • "On crée, on combine, on forge, on assemble, on... reconstruit. Une fois l'instant présent passé, rien ne reste de vrai. Que des romans. Des histoires. Des gestes."


  • "Les hommes s'en vont, mais la guerre, elle, ne meurt jamais."


  • "Les Hommes ont trois visages. Celui qu'ils montrent au monde, celui qu'ils montrent à leur famille, et celui qu'ils ne montrent à personne. La Guerre te les mélange et te les casse un peu tous."


  • "Je voudrais un fils. Pour ne lui apprendre que ce qui est bon en ce monde, et ne lui montrer que ce qui est beau. Peut-être, même, ne jamais lui parler de la guerre, qui devrait rester un secret entre grandes personnes."


  • "Qu'il est étrange, ce monde où certains doivent échouer en 1945 pour que d'autres, aujourd'hui, réussissent."


  • "J'avais espéré faire revivre Moïse jeune pour le comprendre et nous consoler. Oui, j'avais voulu écrire une histoire, celle de sa vie, qui toucherait les gens et leur donnerait envie de nous aider à retrouver sa fille. J'avais voulu lui offrir une preuve d'amour."


  • "C'est si banal la Guerre. La paix, c'est ça qui est rare. Ca qui est extraordinaire."

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