lundi 3 septembre 2018

"La maison des pendus" de Jean-Paul Nozière


Alors que Tonio partait braconner avec son chien autour du golf, il tombe sur le cadavre de Victor Sanga, son chef. Ce dernier s'est suicidé avec son fidèle chien Dakar. Ce suicide relève bien d'autres questions parmi tous ceux qui travaillaient à ses côtés au golf. Qui était vraiment Victor qu'on surnommait le "nègre" ? Pourquoi vivaient-ils avec Marcus et Lucie ? Comment pouvait-il avoir une telle maison ? Bien des questions, qui trouveront leur réponse dans un esprit marqué par la jalousie et la haine...

Après L'affaire Rose Keller de Ludovic Miserole dont je vous parlais par ici, j'ai donc découvert La maison des pendus de Jean-Paul Nozière, un autre titre de French Pulp Éditions.

C'est au sein du golf que toute cette histoire prend forme. Là où une équipe de jardiniers veille sur les précieux greens, les relations entre chacun ne sont pas forcément au beau fixe. Tonio, Marie, Joseph et Maxime forment une petite bande qui n'apprécie pas forcément Victor Sanga leur chef, ni Lucie et Marcus qu'il a pris sous son aile et dans sa maison. Pourquoi tant de ressentiments ? Pourquoi Victor s'est il suicidé ? Voilà certaines des questions que l'on se pose en se plongeant dans ce roman.

La Maison des pendus, est un thriller sombre où règne la haine et la cupidité. Au fil des pages nous découvrons les relations entre chacun, les jalousies qui empoisonnent la vie et les pensées les plus sombres de chacun. On est loin d'imaginer ce qui nous attend vraiment quand on commence ce roman, loin de se douter des vérités exposées au fil des pages.

Victor Sanga est un personnage assez particulier, on en vient à se demander qui il est vraiment quand on découvre comment Tonio ou Joseph en parlent. Mais au fil des pages, on découvre le vrai visage de l'homme, on découvre ce qu'il manigance aussi et on en apprend plus sur son histoire personnelle. Chaque personnage a sa propre histoire, ses propres problèmes, mais tous sont portés par un esprit quelque peu malsain. Chacun est rapidement porté par une cupidité froide, une cupidité plus forte que tout et qui est capable de les amener loin, très loin même.

Thriller sombre, l'intrigue de La Maison des pendus n'offre point de sang à tout-va ou de frissons à faire froid dans le dos, l'intrigue réside dans le malaise ambiant. En lisant La maison des pendus, il y a toujours eu ce petit côté malveillant qui flotte au-dessus des pages, un je ne sais quoi de malsain qui se dévoile petit à petit. C'est la haine ordinaire qui prend le dessus sur tout le reste, la haine qui déforme tout, provoque les gens, fait basculer les destins et atteint un degré de violence psychologique conséquent.

Jean-Paul Nozière avec La maison des pendus réussit à accrocher le lecteur dès les premières pages. On ressent que quelque chose n'est pas normal, que quelque chose s'est passé ou se trame. Au fil de la lecture, l'atmosphère devient lourde, pesante même parfois, pourquoi tant de haine ? Pourquoi cette cupidité presque maladive ? Les réponses à nos questions ne seront pas forcément celles que l'on attend. Chaque personnage cache quelque chose, un secret parfois bien lourd et tout s'imbrique parfaitement au fil des chapitres.

La Maison des pendus a été une bonne découverte pour moi. J'ai vraiment apprécié l'intrigue et ses personnages sombres dont je me méfiais presque. L'atmosphère de ce roman est pour moi le point fort de ce titre, elle n'a de cesse de s'assombrir et pèse presque de plus en plus sur les épaules du lecteur. Surtout, cela nous permet de voir à quel point la cupidité et la haine peuvent avoir de terribles conséquences. Une haine presque ordinaire, qui nous fera douter de tous.

La Maison des pendus de Jean-Paul Nozière sera disponible dès le 13 septembre chez French Pulp Éditions.

Merci à French Pulp Editions.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
haine
noirceur
atmosphère
collègues
cupidité.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire