mardi 27 février 2018

"Majestic Murder" d'Armelle Carbonel


C'est sur une idée de ma sœur, que vous connaissez déjà un peu à travers "La chronique de Lili" que ce nouveau rendez-vous a vu le jour. Grande lectrice de polars/thrillers, elle n'a de cesse de me conseiller de multiples titres, que je ne prends pas toujours la peine de lire. Alors dorénavant, une fois par mois, celle-ci sélectionnera un de ses romans à me faire découvrir et dont je vous parlerais à travers donc le "Lili's Books".


Lillian qui rêve d'être actrice, vit aujourd'hui dans ce qu'elle appelle "Le royaume des désoeuvrés" un entrepôt abandonné où SDF se côtoient et où l'alcool et la drogue sont monnaie courante. Un soir, Seamus la sauve d'une tentative de viol et ils deviendront alors inséparables. Lorsque Seamus découvre un prospectus avec une annonce de recherche d'acteurs, il n'hésite pas à proposer à Lillian de tenter l'aventure. Ils partent donc tenter leur chance et rejoignent la mystérieuse troupe du Majestic...

Cette fois-ci grâce à Lili, j'ai donc découvert Armelle Carbonel avec son roman Majestic Murder. Je connaissais juste l'auteure de nom et je l'avais déjà croisé lors d'un salon. Depuis quelque temps, ma sœur me conseillait de lire un de ses romans, c'est donc maintenant chose fait !

Je me pose bon nombre de questions sur la façon dont je vais vous parler de ce roman, ce roman qui m'a laissé totalement de côté, qui n'a pas réussi à m'embarquer dans son histoire et dont j'ai été spectatrice de très très loin.

Ce que je me dois de souligner déjà, c'est l'originalité de ce roman. Construit comme une pièce de théâtre, on ne découvre par des chapitres, mais des actes divisés en scènes, et même marqués par des entractes. C'est LE point positif que je retiens de ce livre sans aucune hésitation, c'est ce qui a surtout attiré mon attention.

L'histoire quant à elle, les premières pages me semblaient prometteuses, cet univers dans lequel vivait Lillian particulier et malsain, mais dès qu'elle et Seamus ont mis un pied au Majestic c'est là que j'ai totalement décroché. Alors certes, le Majestic est mystérieux et c'est surtout un endroit terriblement sombre dans lequel les personnages sont tous plus particuliers les uns que les autres, mais sûrement trop particuliers pour moi hélas. Mais rapidement, Armelle Carbonel m'a perdu, je ne suivais plus l'intrigue, les personnages se mélangeaient dans mon esprit et je n'arrivais pas à entrer pleinement dans l'histoire surtout. Malgré un roman court, je l'ai trouvé long et seules les entractes et leur contenu ont réussi à insuffler un peu de rythme dans ma lecture.

Nul doute qu'Armelle Carbonel séduit bon nombre de lecteurs ! Majestic Murder a une atmosphère bien particulière, tout comme ce théâtre abandonné les recoins sont des plus sombres et la lumière n'atteint pas ses personnages. Mais pour entrer totalement dans son intrigue, je pense que dès le début, il faut être happé par cette histoire, par cette noirceur sinon tout comme moi, c'est le risque de passer totalement à côté. 

Désolée Lili, mais cette fois-ci le pari n'a pas été réussi ! Néanmoins la seule façon pour vous de vous faire votre propre idée est de découvrir Majestic Murder et de vous plonger dans cette histoire. Peut-être qu'alors vous entrerez sans difficulté dans la troupe du Majestic et que celle-ci saura vous captiver...

Majestic Murder d'Armelle Carbonel est disponible aux Éditions Fleur Sauvage.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
théâtre
particulier
mystère
Shakespeare
noirceur.

"Emma dans la nuit" de Wendy Walker


Disparue depuis trois ans en compagnie de sa sœur Emma, Cass un soir rentre chez elle. Mais la jeune fille est donc seule. Cass raconte donc l'enlèvement dont elles ont été victimes, leur captivité qui a duré trois ans et essaie de mener les enquêteurs à l'endroit où elles étaient. Pour le Dr Abigail Winter qui suit cette affaire aux côtés des forces de l'ordre, quelque chose ne va pas, quelque chose la fait douter de cette version des faits. Elle s'intéresse alors de plus près à la famille Tanner et à ce que semble cacher cette famille si parfaite aux yeux des autres...

Je connaissais Wendy Walker seulement de nom n'ayant pas eu l'occasion de lire son premier roman. Avec Emma dans la nuit, j'ai donc pu découvrir cette auteure et surtout me plonger dans un thriller psychologique digne de ce nom.

Quand Cass est donc de retour, tous espèrent vite découvrir le mystère derrière l'enlèvement des sœurs Tanner, tous espèrent pouvoir vite retrouver Emma la grande absente, mais quand Cass commence à raconter leur histoire tous comprennent que cela sera beaucoup plus compliqué qu'ils ne le pensaient. Tous et surtout Abigail Winter qui derrière les mots, comprend vite que quelque chose n'est pas dit, que la famille doit cacher bien des choses et que l'apparence de famille unie et parfaite n'est qu'une simple image.

Que s'est-il passé il y a trois ans ? Comment se fait-il que Cass soit revenue seule ? Que de questions qu'on se pose dès le début de cette histoire, dès les premières pages quand direct nous sommes plongés dans l'intrigue. Cette histoire n'est pas un simple enlèvement d'enfants, non, c'est beaucoup plus que cela, c'est beaucoup plus complexe et noir que ce que nous avions imaginé en nous plongeant dans Emma dans la nuit.

Au fil des pages, Wendy Walker tisse une véritable toile. Une toile de plus en plus complexe, tout comme Abigail rapidement notre esprit essaie de creuser d'avantage dans les paroles et les pensées que nous livrent Cass. Une toile qui nous surprend par les directions qu'elle prend, par le mystère qui plane au-dessus d'elle. De pages en pages, l'auteure sème le doute dans notre esprit cela ne faisant qu'accentuer l'intrigue et on comprend que Cass raconte ce qu'elle veut vraiment, ce qu'elle a imaginé même pour parvenir à ses fins.

Thriller psychologique, Emma dans la nuit n'en finit pas de nous surprendre au fil des pages. Ce livre mène le lecteur dans les secrets enfouis d'une famille, derrière une porte fermée, on ne sait jamais ce qu'il se passe n'est ce pas ? Mme Martin, la mère des filles, est un personnage surprenant. Un personnage narcissique dont Abigail connaît bien ce que cela peut engendrer dans une famille, et que nous découvrons de plus en plus à mesure que l'histoire se déroule.

"Mme Martin a un interrupteur. Il s'éteint ou s'allume en fonction de ce qu'elle ressent pour vous. Si vous l'adorez, si vous êtes de son côté, si vous la flattez ou si vous la valorisez aux yeux des autres, elle vous fait confiance et vous aime. Si vous représentez une menace, si vous êtes en concurrence avec elle, si vous risquez de lui prendre ce qu'elle désire ou ce dont elle a besoin, elle vous méprisera et s'appliquera à vous détruire. Entre les deux, il y a une position neutre. C'est l'indifférence. Elle vous contrôle et vous ne pourrez jamais lui faire de mal. Vous n'avez rien à lui offrir qu'elle désire ou dont elle ait besoin. Vous ne pouvez pas nuire à son image ni la mettre en valeur. Vous ne pouvez lui faire ni bien ni mal."

Wendy Walker avec son écriture maîtrisée, profonde et qui réussit à manipuler l'esprit du lecteur est une auteure à découvrir. L'auteure nous emmène là où elle le souhaite, nous amène à croire à bien des choses, pour ensuite nous dévoiler la vérité d'une façon quelque peu fracassante. On cherche constamment à démêler le vrai du faux, à découvrir ce que cachent vraiment ses personnages qui prennent de l'ampleur au fil de l'histoire pour une fin qui s'avère être surprenante !

Emma dans la nuit est un très bon thriller psychologique que je vous conseille. Celui-ci s'avérera plus complexe, plus noir qu'on ne peut le penser en l'ouvrant et surtout livrera une histoire qui n'a pas finit de surprendre. Surtout ce qui plaît dans celui-ci, c'est la façon dont Wendy Walker entre véritablement au sein de cette famille, et dont elle sonde au plus profond ses personnages qui vous captivera...

"Les gens croient ce qu'ils ont envie de croire. Les gens croient ce qu'ils ont besoin de croire. Peut-être n'y a-t-il aucune différence entre les deux. Une chose est sûre, la vérité peut nous échapper, se dissimuler dans notre angle mort, être masquée par nos préjugés, ignorée par nos cœurs affamés qui aspirent à la paix. Pourtant, elle est là : il suffit d'ouvrir les yeux et de regarder. Encore faut-il faire l'effort de regarder."

Emma dans la nuit de Wendy Walker est disponible aux Éditions Sonatine.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
disparition
famille
enquête
mystère
psychologie.

lundi 26 février 2018

C'est lundi ! Je lis ça, et vous ?


Pour bien débuter cette nouvelle semaine, le lundi est l'occasion de faire le point sur ses lectures ! Alors rien de bien compliqué, le principe est simple, on parle de sa lecture passée, de sa lecture en cours et de sa lecture à venir.

Je vous dis ce que je lis, et vous faites de même, ok ? :)

J'ai terminé
Te revoir à Penn Avel de Marjorie Levasseur

Je suis en train de lire
Les soeurs de Pékin de Martin Gallo

Je lirai ensuite
Je ne sais pas encore :)

samedi 24 février 2018

Actu Flash de la semaine #4


Toutes les unes ou deux semaines, le samedi à travers "L'actu Flash de la semaine" je reviendrais sur une actu croisée durant ces derniers jours. Une actu liée aux livres, mais qui peut aussi bien être une information, un post croisé sur les réseaux sociaux ou une photo. Le tout présenté en seulement quelques lignes. 



Aujourd'hui encore, je vais partager avec vous un post croisé sur les réseaux sociaux et surtout un titre qui a été dévoilé et que j'ai déjà tellement hâte de découvrir ! Que de bonnes nouvelles en ce moment et que de livres qui s'ajoutent à la liste de ceux qu'on attend en trépignant....

L'actu flash de la semaine, c'est donc ça :



Laure Manel a dévoilé le titre de son prochain roman, La mélancolie du kangourou. J'espère que vous connaissez tous Laure Manel ?! Je ne veux pas entendre de non à cette question !

Pour rappel, Laure Manel c'est notamment La délicatesse du homard, un roman que j'avais adoré, qui avait été un vrai coup de cœur et dont je vous parlais par ici ! Et c'est aussi un recueil de nouvelles paru il y a quelques mois seulement, La (toute) dernière fois, qui avait été aussi un coup de cœur d'ailleurs et dont vous pouvez retrouver la chronique juste là.

Vous comprenez mieux maintenant pourquoi cette info est ce qu'il faut absolument retenir pour moi cette semaine :) Sans aucune hésitation, c'est un des titres que je vais attendre le plus dans les mois qui suivent et dont je vais guetter la moindre information sur La mélancolie du kangourou, mais maintenant, il va falloir être encore un peu patiente...


Pour suivre toute l'actualité de Laure Manel, il y a sa page Facebook juste ici ou encore son compte Instagram juste là ! 

vendredi 23 février 2018

"Si tu me le demandais" d'Emily Blaine


Lorsque Cooper croise Julianne quelques heures un soir sur la terrasse d'un hôtel, il sait. Il sait que cette femme dont il ne sait rien, mais avec qui il a partagé un instant, vient de bouleverser sa vie. Alors quand le destin permet à Cooper de recroiser Julianne, celui-ci comprend qu'il est temps pour lui de reprendre sa vie en main. Lui qui depuis la perte de sa femme combat son chagrin chaque jour pour leur fille, a droit de nouveau au bonheur et celui-ci pourrait bien être incarné en Julianne.

J'ai déjà lu Emily Blaine a de nombreuses reprises, prenant toujours beaucoup de plaisir à découvrir ses histoires, ses rencontres et à retrouver sa plume. Si tu me le demandais n'a pas dérogé à la règle.

Au cœur de ce roman, il y a Cooper. Cooper cet homme qui depuis de longues années vit avec un chagrin constant depuis la perte de sa femme, se bat avec celui-ci pour sa fille adolescente Cecilia et se noie dans le travail pour ne penser à rien d'autre. Mais Cooper au détour d'une rencontre comprend donc qu'il a de nouveau droit au bonheur, droit à l'amour, qu'il est peut-être enfin temps de laisser définitivement partir Laura, sa femme, pour en aimer une autre et être de nouveau heureux. Cette autre femme, c'est donc Julianne qu'il va essayer de conquérir...

"En étant un peu honnête avec moi-même, je ne pouvais pas nier qu'en présence de Julianne ma douleur s'estompait et laissait place à une délicieuse légèreté."

Une fois de plus avec Emily Blaine, j'ai passé un excellent moment de lecture, je me suis délectée de ce livre, de cette histoire du début à la fin. Il y a ces personnages tous plus attachants les uns que les autres, dès le début, on s'attache à Cooper, à cet homme brisé à qui on ne peut souhaiter qu'une nouvelle chance, on s'attache aussi à Cecilia cette jeune fille dont on comprend les attentes, mais aussi à tous ceux qui sont présents dans cette histoire et qui apportent tous une touche particulière à celle-ci. Il y a surtout, comme à chacun des romans d'Emily Blaine, beaucoup d'émotions dans Si tu me le demandais et c'est ça que je préfère par-dessus tout. On passe facilement du rire aux larmes, on ne reste pas indifférent face à l'histoire de Cooper et on vibre au fil des pages.

Si tu me le demandais à travers Cooper, mais aussi Julianne ou Cecilia aborde bon nombre de thèmes plus lourds qu'on ne peut le pensait. Il y a le deuil, l'après quand on perd un être cher, la dépression qui couve ou encore la souffrance. Et c'est avec justesse, avec une certaine pudeur que l'auteure parle de tout cela à travers ses personnages. Et puis il y a l'amour, l'amour qui permet de reprendre pied, l'amour qui rend de nouveau la vie plus lumineuse et l'amour qui allège de bien des maux.

"Quand quelqu'un disparaît, on a toujours tendance à oublier les mauvais souvenirs et on embellit les meilleurs."

L'écriture d'Emily Blaine est toujours aussi sensible, lumineuse, juste et bienveillante. Avec Si tu me le demandais, l'histoire pourrait sombrer dans le pathos, mais non loin de là ! C'est un renouveau que nous permet de vivre avec Cooper Emily Blaine, une nouvelle chance qui fait vivre de nouveau et non plus survivre et qui apporte bien plus à tous que ce qu'ils pouvaient imaginer. On lit ce livre en ressentant bon nombre d'émotions, on sourit, on rit aussi parce que comme à chaque fois l'humour reste présent à petites touches, on s'émeut du passé de chacun et de cette renaissance.

J'ai vraiment beaucoup aimé Si tu me le demandais d'Emily Blaine. J'ai adoré cette romance du point de vue de Cooper, je ne me rappelle pas avoir lu de romance avec principalement le point de vue d'un homme et j'ai vraiment apprécié cela. Tout est réuni pour offrir un livre qui nous chamboule le cœur, qui nous fait vibrer et frissonner et qui surtout nous apporte cette petite lueur d'espoir quand on le referme. Si vous n'avez pas encore découvert cette auteure (comment serait-ce possible d'ailleurs ?!) il vous faut remédier à cela et Si tu me le demandais n'attend plus que vous !

"Je suggère que tu passes désormais ta vie à improviser. Il faut parfois laisser sa chance au hasard."

Si tu me le demandais d'Emily Blaine est disponible aux Éditions Harlequin.

Merci NetGalley & Harlequin.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
rencontre
deuil
nouveau départ
émotions
bienveillance. 

jeudi 22 février 2018

"Pardon" d'Erika Boyer


Alors qu'il vient d'obtenir son bac, pour Will, c'est l'occasion rêvée de prendre ses distances avec sa sœur en partant étudier à plus de 600 km de chez lui. Pourquoi une telle décision pour le jeune homme ? Will aime Sarah, sa sœur, il l'aime comme un frère ne devrait pas aimer une sœur et pour se protéger et surtout la protéger, il est donc parti pour Bordeaux. Il parait que "loin des yeux, loin du cœur", Will va donc voir si ce proverbe peut s'appliquer à ce qu'il ressent pour Sarah.

D'Erika Boyer souvenez-vous j'avais lu Le langage des fleurs que j'avais beaucoup apprécié et dont je vous avais parlé par ici. Après avoir vu plus d'une fois passer le titre Pardon, et son sujet plutôt tabou, je me suis dit qu'il fallait vraiment que je lise ce livre, que je me plonge dans cette histoire pour me faire ma propre idée.

Will est donc le personnage central de ce roman. Ce jeune homme qui part vivre loin de sa famille prend une sacrée décision afin de protéger sa sœur. Parce que Will est amoureux, de cet amour plus fort que tout, qui lui ravage le cœur et les pensées, mais il est amoureux de Sarah, sa sœur. Il se livre donc à un véritable combat contre lui-même, celui de faire taire ses sentiments...

"J’étais indifférent face au temps qui passait parce que j’étais mort de l’intérieur et que je n’attendais plus rien du futur. Mensonges. Au fond, j’avais toujours de l’espoir, un brin d’espérance. Je continuais à croire que la flamme de ma passion ardente pourrait un jour sortir de mon corps pour venir envelopper Sarah. Mais j’étais conscient du risque de nous brûler tous les deux. Je n’avais rien contre l’enfer mais je ne pouvais pas imaginer mon ange dans les braises maudites."

L'inceste est un sujet délicat, un sujet rarement abordé dans les romans. Je dois avouer que je n'avais lu que Forbidden de Tabitha Suzuma qui traitait de celui-ci (la chronique par ici pour rappel). Alors pour se plonger dans ce livre clairement, il faut laisser tout ses a priori de côté, si le sujet vous semble déjà beaucoup trop sensible et tabou passez votre chemin sinon vous risquez de ne voir que le côté négatif des choses et de passer à côté de l'essentiel de ce roman. Et pour rappel : « Il est important de rappeler qu'une relation incestueuse n'est pas illégale lorsqu'elle est consentie. Il ne faut pas confondre l'inceste avec un abus sexuel ou un viol incestueux, l'un est légal tandis que les autres sont punis par la loi, l'un est consenti tandis que les autres sont des actes criminels. Si l'inceste reste un sujet tabou dans notre société, il n'est cependant pas illégal ».

Erika Boyer réussit avec Pardon à livrer une histoire sans jamais prendre parti, sans faire l'apologie de l'inceste, ni condamner ce genre de relation. L'auteure réussit l'art délicat de parler de cela en restant neutre, en gardant une position égale tout au long de ce livre, tout en montrant par le biais d'autres personnages comment l'inceste peut être perçu par l'un ou l'autre.

Mais dans Pardon, il est surtout question d'Amour avec un grand A. Will est un personnage qui devient attachant au fil des pages, on comprend pourquoi le jeune homme a fait cela, on comprend que ses sentiments ne pourront jamais disparaître, mais parfois, je l'avoue, on a aussi envie de le secouer un bon coup. On a parfois l'impression qu'il porte le poids du monde sur ses épaules, mais non Will non réagit mon vieux ! Et puis aussi, je dois dire que parfois certaines pensées de Will me faisaient plutôt penser à de l'obsession envers Sarah et cela m'a juste un peu dérangé de temps en temps.

L'écriture d'Erika Boyer, alors qu'ici, il s'agit de son premier roman, est toujours aussi délicate, sensible avec cette petite pointe de sincérité assez particulière. L'auteure n'en fait jamais trop, elle parle d'amour, de sentiments tellement forts avec une grande aisance. Comme dit plus haut, elle aborde le sujet de l'inceste avec une neutralité impressionnante, que l'on comprenne ou non cela, que l'on accepte ou pas ce genre de sentiments, là n'est pas la question dans ce livre, non. Dans ce livre, elle nous propose juste d'avoir un regard général sur ce genre de situations, de découvrir une histoire d'amour particulière qui marque bien entendu, mais qui bizarrement n'a presque rien de dérangeant tant elle semble ressembler à toutes les histoires d'amour un peu plus compliquées que d'autres.

Vous l'avez sûrement compris, mais j'ai une fois de plus beaucoup apprécié ce roman d'Erika Boyer. Surement, est-il un peu délicat de dire qu'on apprécie une histoire autour de l'inceste, mais pour dire cela, il faut laisser de côté tous ses préjugés et c'est ce que j'ai fait. Ici j'ai donc découvert avec Pardon, un roman quelque peu bouleversant, un roman où l'amour est plus fort que tout, mais surtout un roman qui ne m'a jamais semblé malsain. Alors oui, découvrez ce livre et son histoire particulière, mais faites le en ayant l'esprit ouvert pour comprendre vraiment toute cette histoire sans la juger à la hâte. Mais en tout cas, bravo Erika Boyer d'avoir osé une telle histoire.

"Tu es la personne qui me fait le plus pleurer, mais tu es aussi celle qui fait naître le plus de sourires sur mon visage. Tu es l'être à l'origine de mes plus beaux éclats de rire, des émotions les plus intenses et de la passion ardente qui brûle en moi."

Pardon d'Erika Boyer est disponible au auto-édition en cliquant par ici !

Merci SimplementPro & Erika Boyer.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
tabou
amour
sentiments
sensibilité
inceste.

"La ballade de l'enfant gris" de Baptiste Beaulieu


Jo est un jeune interne en pédiatrie, il semble bien dans sa peau. Il apprécie la vie et surtout se dévoue à son travail avec beaucoup de passion. Parmi ses petits patients, il rencontre No atteint d'une maladie incurable dont la mère, Maria, est bien souvent absente. Jo prend à cœur de faire rire et sourire No autant qu'il le peut ou encore de lui cacher certaines vérités derrière de jolis mensonges. Un jour suite à un drame dans la chambre de No, Jo va se retrouver lié presque à jamais à ce petit garçon et il partira alors sur les traces de Maria sans se douter jusqu'où ce périple va l'emmener...

En se plongeant dans La ballade de l'enfant gris, bien qu'on sache déjà que Baptiste Beaulieu va nous toucher et nous transporter littéralement dans son histoire, on est quand même loin de se douter vers où tout cela va nous mener.

"Les hôpitaux sont des maisons où les enfants grandissent plus vite qu'ailleurs."

Avec "La déchirure" au cœur de tout, on se retrouve au fil de la lecture avec une alternance entre "avant la déchirure" et "après la déchirure". Cette déchirure dont on se posera mille et une question au fil du roman, mais qui fera aussi le fil rouge de cette histoire. On passe de l'univers hospitalier, du quotidien habituel de Jo entre son travail et sa vie privée à ce périple qui le mènera à travers Rome ou encore Jérusalem. Avec toujours No presque accroché à lui, c'est un voyage dans tous les sens du terme qu'entame notre jeune interne pour retrouver Maria et un voyage dont il en sortira grandi. Maria, cette mère dont on ne sait que penser qu'on se permet presque de juger, mais qu'on apprend à connaître et qu'on finit même par comprendre au fil des pages.

Au fil des pages, l'auteur n'en dévoile jamais trop, on ne se doute jamais jusqu'où cette histoire va nous mener. On en est au même point que Jo finalement. On est porté par cette aventure qui nous semble tout aussi réelle que hors du commun, par l'écriture douce et juste de Baptiste Beaulieu, mais aussi par cet humour qu'il distille au fil des pages et qui réussit à dédramatiser les situations les plus graves. C'est un livre profond et léger à la fois, un livre tendre et dur à la fois, mais plein de douceur et emplit de sincérité.

Ce qu'on aime aussi avec Baptiste Beaulieu, c'est que parfois, c'est juste une phrase, juste un mot qui peut paraître tout simple, mais qui véhicule tellement de choses. C'est une émotion ressentie, un sourire qu'on esquisse ou une larme qu'on essuie discrètement à sa lecture. C'est une chose simple de la vie, une simple image qui se retrouve embellie par sa plume.

"On médite, songe, envisage, réprime toutes et tous des horreurs inexprimables. Il y a les gens qui passent à l'acte, et ceux qui vivent en bonne intelligence, avec leur loup intérieur. C'est peut-être ça, la différence entre le bien et le mal. La vraie beauté de l'être humain : avoir le courage de fixer dans les yeux le monstre tapi au grenier de son palais intérieur. Le brider sans le flatter, l'accepter sans le nourrir."

L'auteur offre une profonde part d'humanité à travers son roman, son histoire et ses personnages. Ce sont des personnages qu'on accompagne réellement, qu'on aimerait connaître, plus d'une fois, on aurait aimé leur donner la main à No et Jo pour les accompagner dans leur fameux périple. À travers les pages se dégage une telle émotion qu'on se retrouve presque aspiré dans un tourbillon où se mêlent sourires, rires mais aussi larmes. La Ballade de l'enfant gris ne cesse de gagner en intensité jusqu'aux toutes dernières pages. Baptiste Beaulieu réussit à nous bousculer gentiment jusqu'à la fin et à nous tirer encore quelques larmes, mais sans jamais pour autant tomber dans le pathos.

Les hommes sont mis à nu, des vérités sont exposées, mais toujours très justement. On se reconnaît, on prend conscience même de certaines choses, mais tout en finesse et en douceur. Le lecteur se retrouve peut-être parfois face à ce qu'il pense, ce qu'il imagine, cela prête à sourire encore parce que oui, certes, l'auteur réussit à nous faire pleurer, mais il réussit aussi et surtout à toujours nous faire sourire tout au long de ces délicieuses heures de lecture sans parler des quelques éclats de rire qu'il nous arrache même avec un personnage haut en couleur et surprenant.

"Rire aussi... Je riais beaucoup... Jaune, noir, gras, il faut les essayer tous. Rire tout le temps, même en cas de tempête, surtout en cas de tempête d'ailleurs. Le rire, c'est la forme la plus noble du courage."

Finalement vous l'avez compris, La Ballade de l'enfant gris est un véritable coup de cœur ! Baptiste Beaulieu ne pourra que vous transporter dans cette histoire originale et bouleversante qu'on déguste avec beaucoup de plaisir jusqu'à la fin...

"Je quitte cette chambre avant, je crois que toute ma vie je resterai enfermé ici. Alors je raconte, encore et encore, parce que raconter c'est comme épingler ton âme et ton corps..."

N'hésitez pas un seul instant et procurez vous rapidement La Ballade de l'enfant gris de Baptiste Beaulieu maintenant disponible aux Éditions Le livre de poche.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
vie
humanité
rencontre
périple
émotions.

mardi 20 février 2018

"La petite boulangerie du bout du monde" de Jenny Colgan


À la faillite de son entreprise et quand Polly finit par admettre que rien ne va plus avec son fiancé, elle décide de partir s'isoler un peu et trouve refuge dans le port d'une petite île des Cornouailles. Pour Polly c'est alors l'occasion de changer de train de vie, entre les rencontres qu'elle y fait, le petit bébé macareux qu'elle recueille ou encore ses fournées de pain qui rencontrent de plus en plus de succès, la jeune femme semble finalement bien s'ancrer dans cette petite communauté...

C'est un roman que j'avais depuis un long moment dans ma bibliothèque et je me demande bien pourquoi je n'ai pas sorti plus tôt La petite boulangerie du bout du monde de Jenny Colgan tellement j'ai apprécié ce livre !

Polly prend donc un nouveau départ en partant pour cette île des Cornouailles, rapidement elle se rendra compte qu'elle n'est pas la bienvenue tout le monde, mais que certains l'accueillent tout de même avec beaucoup de bienveillance. Elle renoue avec les plaisirs simples qu'elle a toujours aimés, comme faire du pain, et elle fait des rencontres parfois des plus loufoques, un bébé macareux non mais vraiment ?! Un nouveau départ qui, on le comprend bien assez tôt, sera désormais sa nouvelle façon de vivre.

La petite boulangerie du bout du monde est un roman simple, léger et amusant idéal pour passer un excellent moment de lecture. Même si la trame peut paraître simple et revue, l'idée d'un nouveau départ et d'une nouvelle vie, on ne s'en lasse pas ! Polly est terriblement attachante, c'est un peu la copine qu'on aimerait avoir, et on l'envie presque lorsqu'elle recueille Neil le macareux et que celui-ci finit par l'adopter complètement. Tout n'est pas simple dans son installation, loin de là et avouons-le on s'amuse pas mal des petites péripéties qui l'attendent.

Le roman aborde des thèmes qui font sourire, qui font du bien, comme l'amitié, l'amour également (et oui, je ne vous dis pas tout !), les passions, mais aussi d'autres moins légers comme cette solidarité particulièrement forte dans cette communauté, le soutien quand des drames arrivent ou encore cette volonté que tout le monde a de faire vivre pleinement leur petit port.

"L'essentiel est là. Et en fait suivre votre instinct, c'est tout ce qui compte, dans la vie. Faire ce que vous avez envie de faire. Lorsque vous avez trouvé votre voie, il faut vous donner à fond et tout alors devient possible et vous pourrez surfer sur les plus grosses vagues. Et être heureux. Qu'est-ce qui vous rend heureuse, Polly ?                    - Je suppose... Polly hésita. Eh bien, de fabriquer du pain. D'avoir les mains dans la pâte. Mais je ne sais pas si je pourrais faire ça tout le temps, comme un travail je veux dire. A force, ce ne serait plus un plaisir, non ?"

Jenny Colgan offre un roman qui a tout pour plaire avec La petite boulangerie du bout du monde. De l'histoire aux personnages, en passant par les lieux, les rencontres et les petits événements qui ponctuent ces pages tout nous offre un réel divertissement ! L'écriture de l'auteure est tendre, amusante aussi, légère et douce, on se laisse porter par ses mots comme une plume par le vent et on dévore ce roman sans s'en rendre compte finalement. Je comprends tout ce que j'ai pu lire de positif sur ce livre, et je rejoins aisément tout cela !

Je ne peux que vous conseiller de lire La petite boulangerie du bout du monde, si comme moi vous avez un peu traîné à découvrir ce livre. Munissez-vous de vos bottes, de votre ciré et partez donc pousser la porte de chez Polly pour aller y déguster du pain bien chaud au petit goût de miel face au port et profitez de l'air iodé et de toute cette bonne humeur qui vous y attend. Personnellement, j'ai déjà hâte d'y retourner...

"Lorsque tu as trouvé l'endroit où ancrer ton cœur, il reste à jamais en toi."

La petite boulangerie du bout du monde de Jenny Colgan est disponible aux Éditions Prisma et aux Éditions Pocket.

5 mots en bref pour découvrir ce livre :
nouveau départ
s'isoler
pain
rencontres
mer.

lundi 19 février 2018

"Un clafoutis aux tomates cerises" de Véronique de Bure


À 90 ans, Jeanne se décide un jour à tenir un journal intime. Elle consigne alors son quotidien, ses occupations au fil des saisons. On découvre aussi bien la vie de Jeanne au jour le jour, mais aussi en replongeant dans certains de ses souvenirs à l'époque où elle vivait encore à Paris. Quatre saisons au fil desquelles Jeanne nous parlera aussi de ceux qui l'entourent et de ceux qu'elle aime.

C'est grâce à une Masse Critique Babelio que j'ai découvert ce livre et pour être honnête c'est en ne me fiant qu'à son titre que j'ai particulièrement aimé, Un clafoutis aux tomates cerises, que j'ai eu envie de découvrir ce roman de Véronique de Bure.

Un clafoutis aux tomates cerises, c'est donc le journal intime de cette chère Jeanne. Jeanne qui avec ses 90 printemps est encore une femme vive et qui n'a pas non plus la langue dans sa poche. Mais avec un personnage de cet âge-ci, à quoi peut-on s'attendre dans son journal intime ? Et bien Jeanne partage avec nous ses humeurs, ses habitudes du quotidien, nous parle de son jardinier, de sa petite aide ménagère, de sa famille et de ses ami(e)s ou encore ses réflexions sur la modernité. Croyez-moi, Jeanne risque bien de vous surprendre !

"Je ne deviens pas casse-pieds, je vieillis."

Ce livre a été un vrai plaisir à lire et découvrir ! Jeanne, notre chère Jeanne, est une petite mamie attachante, qui a encore de l'énergie à revendre. Indéniablement, en ayant cette impression de partager véritablement son quotidien, on s'attache plus qu'on ne le devrait à Jeanne. Elle nous fait sourire, rire, nous rend même nostalgique quand elle partage certains de ses souvenirs. On partage avec elle aussi bien des moments simples, que de véritables moments qui nous arrachent quelques rires et des petits riens qui font du bien.

Véronique de Bure livre avec Un clafoutis aux tomates cerises un roman qui fait du bien, un roman frais avec une héroïne comme on en croise rarement et qui est tellement attachante. L'auteure a une écriture simple, légère, teintée aussi bien d'humour que d'empathie. Elle réussit vraiment à parler du quotidien d'une dame de 90 ans sans rien exagérer, sans sombrer dans la caricature et avec une petite pointe de délicatesse pour aborder la vieillesse et ce qu'elle entraîne.

"Je me rends compte que beaucoup de choses me deviennent indifférentes. On dirait qu'à mesure que la vie se rétrécit, le cœur se dessèche. Comme le reste les sentiments s'usent. Le bruit du monde ne nous parvient plus que de très loin, vague écho d'une vie qui ne nous concerne plus."

J'ai adoré faire connaissance avec Jeanne, adoré partager avec elle ces quatre saisons avec leurs avantages et leurs inconvénients, adoré partir en vadrouille en voiture et me perdre avec elle, faire des mots croisés attablée à sa table de cuisine, faire des tas de fournées de choux au fromage et les congeler ou encore partager de bons moments avec ses vieilles amies. Jeanne, c'est le reflet de nos propres mamies, c'est le reflet d'une France qui vieillit, et c'est surtout le reflet d'une génération qui passe. Un clafoutis aux tomates cerises est un livre que je recommande sans une once d'hésitation parce que c'est léger, tendre, bienveillant, original, amusant et sensible comme seuls quelques livres savent l'être.

"À nos âges, nous sommes comme de vieux arbres. Le beau temps nous ranime doucement, nous reverdissons un peu, même si un peu moins chaque année. Et le douceur des jours nous donne une illusion d'éternité."

Un clafoutis aux tomates cerises de Véronique de Bure est disponible aux Éditions J'ai Lu.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
vieillesse
quotidien
pensées
saisons
bienveillance.

C'est lundi ! Je lis ça, et vous ?


Pour bien débuter cette nouvelle semaine, le lundi est l'occasion de faire le point sur ses lectures ! Alors rien de bien compliqué, le principe est simple, on parle de sa lecture passée, de sa lecture en cours et de sa lecture à venir.

Je vous dis ce que je lis, et vous faites de même, ok ? :)

J'ai terminé
Beignets de tomates vertes de Fannie Flagg

Je suis en train de lire
La fracture du coxyde de Maxime Gillio

Je lirai ensuite
Mer agitée de Christine Desrousseaux

samedi 17 février 2018

Actu Flash de la semaine #3


Toutes les unes ou deux semaines, le samedi à travers "L'actu Flash de la semaine" je reviendrais sur une actu croisée durant ces derniers jours. Une actu liée aux livres, mais qui peut aussi bien être une information, un post croisé sur les réseaux sociaux ou une photo. Le tout présenté en seulement quelques lignes. 


C'est un post croisé sur Facebook il y a quelques jours que je partage avec vous aujourd'hui, et plus précisément une couverture de roman. Peut-être l'avez-vous d'ailleurs vu, peut-être cela vous a t'il fait autant plaisir qu'à moi-même, alors raison de plus pour la partager un peu plus !


Il s'agit de...


Et oui ! Le prochain roman d'Agnès Ledig est enfin annoncé et se pare en plus d'un titre et d'une couverture. J'avoue qu'Agnès Ledig est pour moi devenue une auteure incontournable et que j'attends avec toujours impatience chacun de ses romans, peut-être, est-ce le cas aussi pour vous ?

En attendant d'en savoir plus sur ce qui se cache derrière ce titre, sachez déjà tout de même que Dans les murmures des feuilles qui dansent sortira le 28 mars prochain.

Et si vous voulez suivre toute l'actualité d'Agnès Ledig, rendez-vous sur sa page Facebook en cliquant ici !

vendredi 16 février 2018

Cite moi... l'amitié


Peut-être êtes-vous comme moi à relever des passages, des citations, des extraits lors de votre lecture ? Moi en tout cas, je suis une fervente utilisatrice de post-it et je n'hésite pas à relever bon nombre de citations qui me plaisent au cours de mes lectures. Alors j'ai décidé de vous en parler, vous parler de ces passages qui me touchent, m'interpellent et que j'aime dans ce rendez-vous "Cite moi..."

Cela faisait un long moment que je ne vous avais pas proposé ce rendez-vous et je me demande bien pourquoi vu que j'affectionne toujours autant de relever des passages et autres citations dans mes lectures. Alors on le reprend et à cette occasion le thème choisit est l'amitié ! L'amitié, vaste mot, vaste signification qui est propre à chacun. Pour certaines personnes, s'est sacré, pour d'autres ce n'est qu'un élément parmi tant d'autres. Chacun a une définition qui lui est propre en général. Alors j'ai choisi les mots de certains auteurs, des mots qui m'ont touché et/ou font parfois écho à ce que je peux penser ou ressentir et je laisse donc d'autres parler d'amitié mieux que moi...


  • "Un ami, c'est celui qui t'accorde la totale liberté d'être toi-même - en particulier de réagir comme bon te semble. Que tu réagisses comme ci ou comme ça, ça lui est égal. C'est ça le vrai amour : c'est permettre à quelqu'un d'être ce qu'il est vraiment."

Love letters to the dead de Ava Dellaira



  • "Il y a bien des coups de foudre en amour, alors pourquoi pas en amitié ?"

L'horizon à l'envers de Marc Levy



  • "C'est vrai que certaines amitiés démarrent un peu comme une histoire d'amour : on se plaît, on se découvre, on veut aller plus loin et, on est enivrés par ces sentiments tout neufs."

Ce crétin de prince charmant de Agathe Colombier-Hochberg



  • "Je ne saurai jamais comment te remercier d'être mon amie, d'être toujours là quand j'ai besoin de toi, de me tenir tête, de prendre le risque que l'on se fâche ne serait-ce qu'un soir, pour ne jamais me mentir."

Elle & lui de Marc Levy



  • "L'amitié ça ne se demande pas, ça ne se réfléchit pas, on n'élabore pas de tactique pour trouver un ami, on n'offre pas de fleurs, on n'envoie pas de regards en coin séducteurs et équivoques... D'ailleurs je ne crois pas que qui que ce soit ait entendu des choses telles que : "Tu as vu la façon dont il te regarde, celui-là ? Je crois qu'il y en a un qui a envie d'être ami avec toi, petite chanceuse !", ou bien : "J'vous préviens, les gars, ce soir on sort en boîte et j'me fais une amie direct !" Non, l'amitié, c'est beaucoup plus subtil."

Quelqu'un à qui parler de Cyril Massarotto



  • "L'amitié, la vraie, supporte les kilomètres et les années qui passent. Même si Suzy lui manquerait chaque jour, ce qu'elles partageaient depuis des années était ce qu'elle possédait de plus précieux."

(Presque) jeune, (presque) jolie, (de nouveau) célibataire de Stéphanie Pelerin



  • "Mais c'est aussi ça les grandes amitiés. Pour le meilleur et pour le pire. Comme un vieux couple."

On regrettera plus tard d'Agnès Ledig


  • "On peut avoir des tas de copines mais pas beaucoup d'amies."

Les 9 Vies d'Edward de Chrystine Brouillet



  • "On se regarde un moment et je m'émerveille qu'elle soit si à l'écoute, qu'elle tente toujours de me comprendre sans condamner. J'espérais être également ce genre d'amie pour elle."

Premier rôle de Fanny André


  • "Aimer d'amitié, c'était accepter l'autre sans partager pour autant sa façon d'être ni ses convictions."

Coup de foudre à Manhattan, Tome 2 : Rendez-vous à Central Park de Sarah Morgan



  • "On ne peut jamais connaitre la profondeur d'une amitié avant qu'elle ne soit mise à l'épreuve."

The vanishing girl, tome 2 : The Decaying Empire de Laura Thalassa



  • "En matière d'amitié, j'avais déjà appris à ne pas me montrer trop sélectif, à m'estimer heureux qu'on veuille déjà bien de moi."

Sors de ma vie de Lisa Unger


Et pour terminer sur une note un peu plus humoristique ;)


  • "C'est bien. J'ai votre confiance. Ça m'aide. Vous êtes des amis en plastique et des collègues en carton, je saurais même pas dans quelle poubelle vous recycler."

Surtensions d'Olivier Norek


"(Presque) jeune (presque) jolie (de nouveau) célibataire" de Stéphanie Pélerin


Après s'être fait larguer par son mec sans se douter une seule seconde de ce qui l'attendait, Ivana se retrouve donc seule avec ses kilos en trop. Alors qu'elle a la trentaine, un peu à la Bridget Jones, elle doit alors se remettre d'aplomb pour réussir à retrouver chaussure à son pied... Alors qu'elle se retrouve donc soudainement célibataire, Ivana prend conscience de ses kilos en trop, de ses rides qui apparaissent et prend conscience aussi de son manque de confiance en elle. Avec l'aide de ses amis, la jeune femme trentenaire se reprend en main et entre le début d'un régime et son inscription sur un site de rencontre, elle est bien décidée à ne pas se laisser aller. Mais l'amour ne se trouve pas aussi facilement qu'elle ne le croit, ou justement peut-être que si...

C'est un premier roman que signe ici Stéphanie Pélerin, un premier roman que j'avais lu lors de sa parution chez Mazarine et dont je vous reparle aujourd'hui à l'occasion de sa parution poche chez Diva Romance. Un roman qui se trouve être idéal pour une lecture dans laquelle bon nombre de femmes pourront se reconnaître.

Une rupture, c'est ce qui va donc déclencher chez Ivana une sacrée prise de conscience. La jeune femme bien décidée à se reprendre en main va néanmoins vite déchanter. À la manière d'une Bridget Jones, on entre donc dans son quotidien et entre la quête de l'amour, la perte de poids, son métier de prof rien n'est facile à concilier. On assiste alors à ses déboires avec le sourire.

C'est frais, léger, ça fait sourire et rire (Presque) jeune (presque) jolie (de nouveau) célibataire. C'est un roman court, mais terriblement efficace qui se lit d'une traite. Stéphanie Pélerin à travers l'histoire d'Ivana met aussi bien en avant l'amour et les nombreuses questions que cela engendre, mais aussi ces sites de rencontre qui bercent le quotidien, qui donnent un nouvel aspect aux rencontres amoureuses et c'est terriblement réaliste.

"Les gens n'apprenaient plus à se connaître ni à se désirer. Ils se jaugeaient à l'aune de petites étoiles de popularité sur un profil, confrontaient les données statistiques d'une fiche que l'on pouvait remplir en rentrant le ventre, confondaient rencontre et casting. Les gens ne se rencontraient plus, ils se consommaient. À une époque où cela semblait facile, les gens ne se trouvaient plus et crevaient de solitude. Plus on croyait communiquer, plus on échouait."

Avec son écriture vive, maîtrisée et qui donne au roman un rythme toujours soutenu Stéphanie Pélerin nous livre une histoire simple, mais qui fait sourire. Ici point de macho qui fait rêver toutes les filles, pas d'héroïne naïve prête à tout pour lui, pas de scène de sexe à faire rougir non et c'est tant mieux ! C'est une romance chick-lit qui fait du bien, parce qu'Ivana finalement ça peut-être vous ou moi, avec ses problèmes quotidiens, avec ses questions, ses kilos en trop, mais aussi ses réflexions qui font sourire, et même parfois rire grâce à quelques pointes d'humour. Stéphanie Pélerin met finalement les mots sur les maux des célibataires de notre époque...

"Les poignées d'amour masculines se déclinent en bourrelets disgracieux quand on les met au féminin."

N'hésitez pas un seul instant, (Presque) jeune (presque) jolie (de nouveau) célibataire de Stéphanie Pélerin est un de ces romans qui se déguste comme une petite douceur sucrée et c'est maintenant disponible chez Diva Romance.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
célibat
rencontres
humour
fraîcheur
légèreté.

mardi 13 février 2018

"La première nuit" de Ghislain Loustalot


Alors que son amie vient de le quitter, ce jour-là Milan est loin de se douter de la journée qui l'attend. Il y a d'abord Théo son fils qui, mis à la porte de chez sa mère, trouve refuge chez lui, et c'est ensuite Emilien son père (et donc grand-père de Théo) avec qui il n'a jamais eu de bons rapports qui débarque à son tour. Trois hommes réunis dans un studio le temps d'une nuit avec une multitude de non-dits...

C'est attirée par son titre et son résumé que je me suis intéressée à La première nuit de Ghislain Loustalot, sans me douter que j'allais alors plonger dans un roman qui allait énormément me plaire.

La première nuit c'est l'histoire de trois hommes qui le temps d'une nuit se rapprochent et se dévoilent l'un à l'autre plus que cela n'a jamais été. Ces trois hommes, Milan, Théo et Emilien sont tous meurtris par leurs relations familiales, mais aussi par leur rapport avec les femmes. Ils ne semblent pas forcément très proches, mais ils rendront compte au fil de la nuit qu'ils partagent beaucoup plus qu'ils ne le pensaient.

Ce livre est un roman vraiment intense et profond où la relation paternelle est au cœur de tout. La relation entre Milan et Emilien quasi-inexistante depuis le plus jeune âge de Milan, ou encore la relation complexe entre Milan et Théo. Tout s'entremêle, les secrets et les non-dits de chacun se dévoilent, et pour Emilien, c'est peut-être même la dernière occasion de se rapprocher un peu de son fils et de son petit-fils.

L'histoire de ce roman n'est que sur quelques heures, c'est presque un véritable huis-clos qui se déroule alors. Ghislain Loustalot offre une histoire particulière et profonde. On s'immisce vraiment dans ce trio, on ressent les rancœurs, les sentiments contradictions de chacun et les douleurs qui sont tues. Le tout, de façon vraiment intense.

L'écriture de Ghislain Loustalot est intense, maîtrisée, posée et juste. L'auteur parle avec justesse de souffrances enfouies et décrypte avec précision des relations particulièrement douloureuses. Il réussit à faire en sorte que nous nous attachons tantôt à l'un ou l'autre, avant de plus vraiment l'apprécier autant. L'auteur jour avec cela pour faire en sorte que le lecteur ne se lasse jamais de cette nuit, de cette histoire qui nous est narrée.

Pour être honnête, et n'ayons pas peur des mots, j'ai adoré ce livre ! Ses personnages, ses relations complexes et mises à nu, cette particularité de ne durer qu'une seule nuit alors qu'on a l'impression que trois vies se jouent presque à cet instant. Ghislain Loustalot m'a totalement embarqué dans la vie de ses personnages pour quelques heures. J'ai d'autant plus aimé ce livre, car justement, je ne m'attendais pas à l'apprécier autant...

N'hésitez vraiment pas à découvrir La première nuit de Ghislain Loustalot ! Le roman est disponible aux Éditions JC Lattès.

Merci aux Editions JC Lattès.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
relations
père
non dits
se dévoiler
intensité.

lundi 12 février 2018

C'est lundi ! Je lis ça, et vous ?



Pour bien débuter cette nouvelle semaine, le lundi est l'occasion de faire le point sur ses lectures ! Alors rien de bien compliqué, le principe est simple, on parle de sa lecture passée, de sa lecture en cours et de sa lecture à venir.

Je vous dis ce que je lis, et vous faites de même, ok ? :)

J'ai terminé
Majestic Murder d'Armelle Carbonel

Je suis en train de lire
Joaquin : Attitude 2ème de Marion Olharan

Je lirai ensuite
Emma dans la nuit de Wendy Walker

samedi 10 février 2018

La Chronique de Lili #7


Lili, ma sœur, est aussi une grande lectrice et plus particulièrement de thrillers et polars. Je lui ai alors proposé d'avoir une petite chronique de temps en temps pour parler de livres, de ce qu'elle veut même ayant un rapport avec ceux-ci, chose qu'elle s'est empressée d'accepter. Vous aurez donc l'occasion dorénavant de retrouver "La chronique de Lili" et c'est elle qui parlera un coup littérature, bibliothèque, auteurs, salons et j'en passe...

______________


2018, une nouvelle année livresque commence ! Avec ça, de nouveaux livres qui évidemment vont paraître dans les mois à venir. Étant donné que mon genre littéraire est basé sur les romans noirs, polars, thrillers, voici quelques titres à venir pour vous donner une petite sélection de (mes) futures lectures.

➤1er mars 2018 : Sans défense d'Harlan Coben aux Éditions Belfond.
➤1er mars 2018 : Sa Majesté des ombres de Ghislain Gilberti aux Editions Ring ainsi que Dynamique du Chaos en format poche.
➤5 mars 2018 : L'homme qui rêvait d'être Dexter de Stéphane Bourgoin aux Éditions Ring.
➤7 mars 2018 : Une fille modèle de Karin Slaughter aux Éditions Harpercollins.
➤8 mars 2018 : Sauf d'Hervé Commére aux Éditions Fleuve Noir.
➤8 mars 2018 : Boréal l'affaire de Joséphine Hugues de Sonja Delzongle aux Éditions Denoël.
➤15 mars 2018 : Tout autre nom de Graig Johnson aux Éditions Gallmeister.
➤22 mars 2018 : Toutes blessent, la dernière tue de Karine Giebel aux Éditions Belfond.
➤22 mars 2018 : Une fille en cavale de Charlotte Link aux Éditions Presse de la cité.
➤04 avril 2018 : Le chasseur de lapin de Lars Kepler aux Éditions Actes sud.
➤19 avril 2018 : Les démoniaques de Mattias Köping en format poche.
➤30 juin 2018 : Sauvez-moi de Jacques Expert aux Éditions Sonatine.

Pour ma part, j'attends avec impatience certains auteurs dont je suis fan. Ghislain Gilberti qui est pour moi l'auteur le plus noir, il m'entraîne dans les abîmes les plus noirs dont j'admire l'écriture sans modération. Karine Giebel, un rendez-vous annuel que je ne rate jamais et Graig Johnson qui est devenu une valeur sûre pour moi, même si je ne me jette pas de suite sur ses livres, je les possède tous tout de même.

J'espère que vous trouverez quelques petites pépites tout le long de l'année dans n'importe quel genre littéraire et surtout n'hésitez pas à agrandir cette liste de sorties en commentaire si le cœur vous en dit.


Bonne lecture à vous !!


-Lili La-

vendredi 9 février 2018

"Un paquebot dans les arbres" de Valentine Goby


Mathilde a 15 ans en 1950 lorsque toute sa vie bascule. Son père atteint de tuberculose est envoyé au sanatorium, puis sa mère également. Pour Mathilde, tout change, son niveau de vie, elle est séparée de son frère et sont envoyés en famille d'accueil. Sur ses frêles épaules, tout repose et le jeune garçon manqué qu'elle était doit grandir plus rapidement que les autres...

J'avais lu il y a maintenant plusieurs années Kinderzimmer de Valentine Goby que j'avais beaucoup aimé. Un paquebot dans les arbres, que j'avais depuis un moment maintenant, m'a alors permis de retrouver l'écriture de l'auteure que j'ai tout autant apprécié.

Un paquebot dans les arbres, c'est l'histoire de Mathilde, une histoire plutôt difficile marquée par la tuberculose. Après que celle-ci soit arrivée dans sa famille d'abord chez son père puis ensuite sa mère, Mathilde ne peut plus être la petite fille innocente comme elle l'était et nous assistons à tous les bouleversements qui s'ensuivent.

"Depuis 1952, la chute est lente et continue, toute joie infectée de mélancolie. Mathilde a beau lutter contre l’image récurrente, tenter d’y substituer des visions de secours, une danse avec Jacques, un sourire de Paulot, l’existence lui semble une pièce aux fenêtres murées."

Avec un tel sujet, Un paquebot dans les arbres n'est pas un roman des plus simple. C'est un roman complexe avec un sujet qui l'est tout autant dans une époque que nous ne connaissons pas tous forcément bien. Mais on se retrouve immergé dans tout cela, dans l'histoire particulière de Mathilde.

C'est donc l'histoire de Mathilde une jeune adolescente qui devient presque l'adulte de la famille quand ses parents sont malades, une jeune fille qui malgré les difficultés réussit toujours à s'en sortir, l'histoire d'un amour filial plus fort que tout, l'histoire d'une époque dans un monde rural marqué par les différences sociales et l'histoire d'une époque durant laquelle les malades, les tuberculeux, n'avaient pas accès à tous ces soins qu'on connaît maintenant.

Des sujets plutôt graves, difficiles, profonds même, mais tous abordés avec justesse et vérité. On s'attache énormément à Mathilde, on admire même ce petit bout de femme qui se relève toujours, qui ne lâche jamais malgré les épreuves et on se glisse dans son quotidien, dans cette société des Trente Glorieuses et tout ce qui a marqué cette époque.

J'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir l'écriture de Valentine Goby, son écriture qui a ce petit je ne sais quoi de poétique qui me plaît tant et qui transporte totalement le lecteur dans son récit. Au fil des pages, on s'imprègne presque de celui-ci, de son atmosphère particulière. Lentement, sans s'en rendre compte les sentiments, les émotions, cette part d'humanité même, prennent de l'ampleur pour faire d'Un paquebot dans les arbres un roman qu'on n'oubliera pas facilement.

Si vous n'avez pas encore lu Valentine Goby, il vous faut remédier à cela ! Il vous faut découvrir sa prose particulière et limite envoûtante, et le sujet si délicat de ce roman vous livrera une histoire qui ne ressemble à aucune autre...

Un paquebot dans les arbres de Valentine Goby est disponible chez Actes Sud.

5 mots en bref pour découvrir ce livre :
famille
maladie
difficultés
sensibilité
récit.

jeudi 8 février 2018

"La petite librairie des coeurs brisés" d'Annie Darling


Depuis son plus jeune âge, Posy a toujours connu la vieillie librairie dans laquelle elle travaille. À la mort de son amie l'excentrique propriétaire, elle hérite alors de la librairie qui hélas est en bien mauvaise posture. Amoureuse des livres et de l'endroit, Posy va alors tout faire pour la sauver et ce n'est pas Sébastian, le petit-fils de la défunte libraire, qui va l'en empêcher...

C'est un livre que j'avais depuis un moment dans ma PAL. La petite librairie des cœurs brisés m'avait séduit par sa couverture si colorée et j'ai donc découvert l'écriture d'Annie Darling.

Nous plongeons avec délice dans cette histoire simple, tendre et légèrement farfelue. L'histoire donc de Posy, son histoire qui depuis son enfance, a toujours eu pour environnement la fameuse librairie dont elle est maintenant propriétaire. C'est un défi pour elle, c'est le défi de maintenir la librairie à flots, de toujours prendre soin de son petit frère et de faire en sorte de garder toute son équipe d'amis.

La petite librairie des cœurs brisés est un vrai livre détente. Un livre qui fait sourire et rire, qui parle de famille, mais aussi d'amitié, d'amours pour les livres surtout et qui pourrait bien aussi cacher un petit air de romance...

Chacun des personnages est attachant, amusant, et même osons le dire unique. Ils ont tous une importance et une grande place même dans le quotidien et la vie de Posy. Au fil des pages, c'est comme si nous, également, faisions partie de leur petit clan, partageant les bons moments, mais aussi les difficultés rencontrées pour offrir un bel avenir à la librairie.

J'ai beaucoup apprécié Posy, apprécié sa personnalité, sa ténacité et surtout son amour pour les livres et plus particulièrement les romances. J'aurais presque eu envie de devenir moi-même un personnage de cette histoire pour vivre cette aventure avec elle, pour transformer sa librairie et pour partager avec elle cette passion littéraire.

Annie Darling avec La petite librairie des cœurs brisés offre un roman léger, frais, tendre, qui se lit facilement et rapidement. Son écriture est teintée de bonne humeur, d'humour, mais aussi de tendresse et d'amour. Et derrière tout cela, l'auteure offre également une histoire d'amour...

Je ne peux que vous conseiller de découvrir ce roman afin de passer un bon moment parmi les rayonnages d'une librairie bien particulière et qui plaira à tous les amoureux des livres, Posy vous y attend...

"Il était inutile d’expliquer à Sebastian le plaisir que l’on pouvait éprouver à ouvrir un livre tout neuf et à en humer l’odeur. Ou de s’épancher sur le parfum poudreux et terreux qui émanait des vieux ouvrages. Ou d’évoquer le réconfort qu’apportait le poids d’un roman sur vos genoux, ou encore combien il était agréable de voir les pages s’humidifier légèrement et se gondoler quand vous lisiez dans votre bain. Cela dépassait son entendement."

La petite librairie des cœurs brisés d'Annie Darling est disponible aux Éditions Milady.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
passion
livres
défi
amour
amitié. 

mercredi 7 février 2018

"Amy et Isabelle" d'Elizabeth Strout


Isabelle a 34 ans et Amy en a 16. Mère et fille, elles ont toujours vécu uniquement à deux dans une petite ville où tout le monde se connaît. Un été, tout bascule lorsqu'Isabelle découvre que sa fille est tombée amoureuse de son professeur de mathématiques et qu'ils ont entretenu une relation cachée.

Premier roman d'Elizabeth Strout, Amy et Isabelle a aussi été pour moi le premier de cette auteure et une totale découverte.

Nous entrons dans le quotidien et dans la relation d'Isabelle et Amy. Nous en comprenons la raison quand Amy est amoureuse de son professeur et nous assistons aux changements que cela entraîne surtout quand la vérité éclate. Nous en comprenons la raison quand Amy est amoureuse de son professeur et nous assistons aux changements que cela entraîne surtout quand la vérité éclate.

C'est dans une relation mère/fille que le lecteur s'immisce. Une relation profonde, intense et forte, mais qui évolue. Amy et Isabelle sont assez différentes l'une de l'autre et surtout à mesure qu'elle grandit, Amy a de plus en plus de mal à apprécier sa mère telle qu'elle est et lui trouvant de plus en plus de défauts (un peu comme chaque ado non ?).

Au fil des pages, on assiste petit à petit à une véritable rupture entre les deux femmes. On les apprécie autant l'une que l'autre et on se sent parfois tiraillé entre les deux. Laquelle soutenir ? Laquelle a raison ou tort ? On se pose ces questions au fil des situations et surtout, on les comprend toutes les deux entre Amy qui souhaite être une vraie jeune fille bien dans sa peau, qui se sent importante grâce à l'attention particulière qui lui porte son professeur et qui voudrait que sa mère la lâche un peu ; et Isabelle qui veut toujours autant protéger sa fille, qui fait tout pour elle et qui ne veut surtout pas se faire remarquer.

"Quelle horreur de s’apercevoir qu’on pouvait faire du mal à son enfant sans le savoir, en se figurant tout au long qu’on était attentif, consciencieux !"

Amy et Isabelle est un roman dont l'histoire est assez linéaire, mais dont l'atmosphère change au fil des pages. Point de grand suspens ni d'intrigue qui tient en haleine, mais pourtant ce roman réussit à faire en sorte que le lecteur veut toujours en savoir plus. 

Pour un premier roman, Elizabeth Strout fait preuve d'une écriture profonde, parfois lourde et tantôt teintée d'angoisses, de secrets et de rancœurs. Amy et Isabelle réussit à nous entraîner dans une histoire familiale où tout bascule et où chacun en ressort différent.

Je vous invite vraiment à découvrir Amy et Isabelle d'Elizabeth Strout et à découvrir l'évolution de leur relation...

Amy et Isabelle d'Elizabeth Strout est disponible aux Éditions Archipoche.

Merci aux Editions Archipoche.

5 mots en bref pour décrire ce livre :
famille
relation mère/fille
émancipation
secrets
bouleversements.